mercredi 30 décembre 2015

Quelques photos vite faitU

Un Courlis Corlieu

Une tortue terrestre géante

Course de Hawkbills
Je suis plutôt content de celle-là.


dimanche 27 décembre 2015

Journal de bord, mercredi 23 - vendredi 25 décembre


C’est Noël ! Sous les cocotiers, les pieds dans le sable et avec l’océan bleu turquoise devant soi ! Bon, avant ça, on a mercredi. Ouh la journée cool (comme la semaine d’ailleurs). Sur Aride, il n’y avait que les indiens et les deux frenchies volontaires. Trois des gens de ICS Aride sont partis à un repas de Noël de ICS, à Mahé. On aurait bien aimé être invité (il semblerait que des volontaires d’autres iles y soient allés) mais avec du recul, ce n’est pas plus mal de ne pas avoir été mis au courant (moi en tout cas, Delphine a toujours vent de tout). Jim, le pilote, se devait de les emmener en bateau. Albert accompagnait aussi mais revenait avec Jim. J’ai découvert par l’occasion que cela permet au pilote du bateau pneumatique de ne jamais être tout seul durant ses trajets.

Bon, ben nous, nourrissage des Pies chanteuses et patrouille de tortues, un classique. Le truc bien est qu’on avait une tortue aujourd’hui, ce qui n’était pas arrivé depuis plusieurs jours.

Puis, on a fait un déterrement du nid 4, là où les petits ont pris la mer dimanche soir. Pour le coup, là aussi, j’ai appris un truc. Une tortue Hawksbill va venir 3-4 fois durant la saison en fait, ce qui peut faire un joli total d’au moins 500 œufs pondus par an. Ça pourrait monter jusqu’à 1000.

Inspecter le nid, en profondeur, permet de dénombrer les œufs éclos, les intacts mais avortés et de voir s’il y a eu un peu de prédation dessus. Première surprise lors de notre creusage, trois petites tortues enfouies dans le sable n’avaient pas trouvé la sortie vers la surface mais, après plus de 60 heures coincés dans cet amas de minuscules gravats jaunes, étaient toujours bien vivantes. Après les avoir posé à l’air libre, je peux vous dire que parmi les 160 éclosions réussies de ce nid, elles font partie des très rares à avoir effectué ce chemin processionnaire qui mène de leur lieu de naissance au rivage de l’océan indien et qui ont donc pu parfaitement s’imprégner du lieu pour pouvoir revenir pondre ici si la chance leur sourit.

Chacune était un peu groggy au début mais je pense qu’elles subissaient un effet « Diesel » où durant les premières minutes, elles se chauffaient bien au soleil et après, zou !!! Elles carburaient à toute berzingue dans la bonne direction, sans aucun prédateur alentour.

A part cet agréable moment, récupérer les coquilles d’œufs pourries ou non, c’est pas glamour. Mais c’est scientifiquement intéressant. Et après, ben repos !

Le jeudi, c’est le moment d’aller faire des courses à Praslin. Surprise, on décolle à 10h au lieu de 13. Mais on revient toujours vers 17h. Ça fait donc un sacré paquet d’heures à passer là-bas et c’est l’occasion de visiter un peu plus cette ile. J’ai donc pris le bus pour aller dans les hauteurs, à la vallée de Mai qui fait partie du parc national de Praslin. On y trouve de nombreuses plantes typiques des Seychelles donc le cocotier de mer (présent naturellement à Praslin et Curieuse mais planté depuis à Mahé) qui donne comme fruit le fameux coco-fesse (noix qui met 6-7 ans à mûrir). Le lieu comporte trois différents sentiers, très bien aménagés, surtout quand on compare avec le côté sauvage du chemin vers le sommet d’Aride. Il y a des lézards, geckos, écrevisses et crabes d’eau douce et surtout une minuscule grenouille sooglosside découverte en 2009 par un travailleur de la Vallée. C’est un amphibien présent à Mahé et à Silhouette mais c’est par hasard qu’on l’a trouvé sur Praslin. Il y a aussi le Perroquet noir, nicheur qu’à Praslin (pour le moment) et qui vit dans les hauteurs de l’ile. Ils sont entre 300 et 500 donc c’est une espèce menacée. Je l’ai entendu, je pense, et c’est finalement à la fin, à l’arrêt de bus, que j’en ai vu deux, au loin, manger des fruits tout en haut d’un arbre tropical. Pour avoir vu du perroquet pendant un an en Australie, au comportement, bien qu’ils soient lointains, j’ai su que c’était eux. Bon, ils sont tous noirs-gris, donc niveau émerveillement devant leur beauté, c’est un peu compliqué mais les débusquer, ça, c’est toujours un vrai plaisir.

On récupère Uzice, notre manager, on laisse Albert et on repart sur Aride où nous serons donc 4 à fêter Noël. Avec les hindous ? Ah bah non, ils travaillent eux (non, je ne déconne pas). C’est une fête chrétienne, donc ils ne sont pas concernés mais pour compenser, ils sont super contents, dimanche, ils auront  droit à une journée complète de repos au lieu d’une demie. Ouh, la fête ! Au passage, ils bossent vraiment comme des malades. Ils s’attaquent maintenant depuis deux semaines à la construction d’un abri pour les bateaux un truc trois plus grand que l’ancien et les parpaings « s’emboîtent » les uns sur les autres à vitesse grand V. Faudra que je fasse des photos.

Grand carton étrange dans le bateau, avec nous pour le retour. Il contient en fait des paniers garnis pour les gens qui ne sont pas allés au repas du 23, donc c’est plutôt une très bonne surprise. Nous, volontaires, on se partage un panier à deux, c’est toujours ça de pris.



NOEL ! Surprise, on va fêter Noël à Curieuse, île qui a aussi des rangers et où les visiteurs n’en profitent que la journée. Elle fait maximum deux kilomètres de long, monte à 174m et surtout, on trouve dessus des tortues terrestres géantes qui vivent dans les 200 ans. On a fait un peu de plongée en tuba là-bas, un barbecue, joué aux dominos, discuté avec le manager de l’ile (qui s’occupe aussi de La Digue et du parc national de Praslin) et donc appris plein de trucs. Par exemple, on utilise la  coco-fesse de façon très réglementée pour un usage en cosmétique et médecine chinoise (où évidemment, vu la forme du truc, ils vont l’utiliser en aphrodisiaque) mais il y a de la contrebande. Ce n’est pas étonnant quand on sait que le kilo de noix se vend dans les 200 euros et qu’une coco peut en contenir 5 kilos.

Avec un peu de bol, on pourra retourner à Curieuse, c’était vraiment une équipe sympa là-bas, donc il y aurait moyen de faire d’autres activités et de découvrir un peu mieux l’ile. C’était une très bonne  journée de Noël

Ah tiens, j’oubliais la conclusion des élections présidentielles du week end. Ben, c’est tout un merdier je dirais pour bien imager la chose. Ils ont compté les votes trois fois. Les deux premières fois, l’opposition remportait de peu (c’est vraiment du 50-50 avec 31 000 voix et quelques des deux côtés) puis lors du troisième comptage, il y a une mystérieuse coupure d’électricité et une fois cela passée, le parti au pouvoir, Lepep, remportait la victoire. Là, avec Noël, ça s’est un peu calmé mais les débats devraient reprendre une fois les fêtes passées. Niveau intégrité du pouvoir, c’est sûr que ça fait un peu louche. A suivre…



  

Les poules d’eau se reproduisent, les noddis et Gygis aussi. Va y avoir des nouvelles couvaisons sous peu.

jeudi 24 décembre 2015

Journal de bord, lundi 21 et mardi 22 décembre



Il pleut. Non mais vraiment. Et ça n’empêche pas les touristes de débarquer pour visiter l’ile (en même temps, ils n’ont pas le choix, ils ne peuvent pas attendre des jours meilleurs, quand on est là que pour deux semaines, on visite au max, peu importe si les conditions sont maximales ou pas.

L’avantage pour nous est que lorsqu’on pousse le bateau en mer, l’eau est chaude donc on est mieux dedans que dehors. Rien de bien spécial sinon.

Un belle aide à la nature. 80 bébés tortues vont éviter les crabes.

Le Bulbul des Seychelles

Le Blue Pigeon des Seychelles

Le Brown Noddy

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Journal de bord, du vendredi 18 au dimanche 20 décembre



C’est donc encore un gros week end de trois jours. Le moment idéal pour faire un petit point sur le coût de la vie aux Seychelles et vous verrez que d’une façon générale, ça va.

Un œuf, c’est 4 roupies. Vu qu’ici, c’est vendu par boîtes de 10, ça fait du 3 euros les 10.
Les oranges sont à 14,95 roupies le kilo, soit un poil plus d’un euro.
Le concombre est à 29,90 roupies le kilo, donc environ 2,5 euros le kilo. Bon, là, ça fait un peu plus réfléchir mais en fait, par rapport à l’Australie, je crois qu’on est pareil.
Les aubergines à 34,5 roupies le kilo (du 2,75 euros) mais vu qu’on en a dans le jardin, je ne compte pas en racheter.
Les pâtes à un euro et quelques les 500 grammes, ça va.
Le riz oscille entre 9 et 21 roupies selon la marque. On verra au goût s’il y a une différence.
La boîte de légumes St-Eloi (ou comment manger des boîtes de conserve de ma région aux Seychelles) de 400g est à un euro et quelques centimes, que ce soit dedans une macédoine ou que des carottes. Je trouve ça bien aussi.
La bouteille de sauce tomate de 340g est à moins d’un euro cinquante. 

Dans les petits plaisirs :
Les boîtes type « vache qui rit » mais produites au Moyen-Orient sont à un euro pour 8 portions.
Le cheddar de 124g à 22,3 roupies.
185g de cacahuètes chinoises pour 14,5 roupies, donc un euro et quelques centimes, ça va aussi.
Le beurre salé est à 31,65 roupies pour 200g, donc plus de 2,5 euros. Là, ça se sent un peu.
Les yaourts, à 9 roupies le yaourt, quand on en prend 4, on est déjà presque à 3 euros et la portion est petite (125g). Donc, on ne m’y reprendra pas.
Des sortes de biscottes épaisses à la Krisprolls, 28 roupies pour 335g. Deux euros du substitut de pain, ça me va.

Les gâteaux style Petit Prince (Top budget ici, pareil qu’en France donc) sont à 14 roupies les 300g ; un euro le gros paquet de gâteau avec un semblant de chocolat dedans, je suis preneur !

Bon niveau viandes, va falloir que je potasse le sujet.

Ça a été un week end vraiment tranquille avec une jolie petite surprise le dernier soir, entre 19 et 20h.

Journal de bord, mercredi 16 et jeudi 17 décembre



Mercredi, j’ai vérifié avec Albert les nichoirs à Pies chanteuses pour voir si elles nichaient dedans. Sur le papier, il y a une vingtaine de nichoirs. Dans les faits, tu peux en virer 7-8 parce qu’ils sont cassés et/ou tombés de l’arbre où ils étaient accrochés. Ensuite, sur ceux encore valables, tu constates que presque la moitié des nichoirs sont occupés à des Bronze Geckos qui pondent dedans.

Il reste dons dans la réalité 7 nichoirs potentiels à investir sur les 20. Pas mal... On sent encore l’effort de remettre les choses en marche, le goût du bricolage et l’absence de procrastination. Et puis dans les nichoirs où il y a des vieux nids, on laisse le vieux nid… « La Pie, elle fait son nid par-dessus l’ancien ». Oui, je connais un peu l’histoire mais si tu lui remets du neuf, ça ne la gênera pas de tout recommencer à zéro. Surtout que quand ça va nicher un oiseau, ça construit son nid à une vitesse assez phénoménale.

Pour vérifier ce qu’il y a dans le nid, j’aime assez le principe du bâton avec un miroir suspendu au bout. Avec le bout du bâton, on soulève le couvercle puis on regarde dedans. C’est pas mal si on a une bonne vue et qu’on est habitués à l’observation de nids de cet oiseau. Sinon, c’est un peu compliqué au début.

Puis, avec Mellinda, je refais une prospection de jour des puffins et ça grimpe pas mal. Ensuite, on remplit des tubes de poison qui servent de pièges à une espèce invasive de fourmis. Ça allait comme journée.

Mais jeudi, c’était encore plus la paresse. En matinée, je nourris les Pies, qui n’ont plus qu’un bout d’œuf en matinée maintenant. Un vétérinaire a dit que c’était trop protéiné donc le repas du soir, on l’enlève. Je trouve que ça se sent un peu plus parce qu’aucun n’a manqué son morceau d’œuf dur de 8h. Après, je récolte les pièges à insecte posé mardi et je fais l’inventaire de ce qu’ils contiennent. Pas grand-chose et souvent des fourmis. C’est agréable à faire. L’après-midi, c’est petit tour à Praslin pour faire les courses au lieu de vendredi car ce dernier jour de la semaine est chômé (encore !!) pour permettre aux gens d’aller voter au second tour des élections présidentielles. On ne lésine pas sur la création de jours de congés ici. Ça signifie donc que ta journée de boulot se finit à 13h et que tu restes à Praslin pendant trois heures. Ça m’a permis de voir un Bubul des Seychelles, absent sur Aride. Donc c’est toujours une sortie bienvenue. Au retour, près de Booby Island, on a des dauphins qui nagent et une fois sur Aride, même chose en parallèle de la plage. Je me précipite dans l’eau avec masque et tuba mais ils ne m’ont pas attendu. La mer était superbement calme. Rien  à voir avec la semaine dernière où on finissait l’excursion en bateau trempé.

Sortie de nuit de prévue sur les puffins. Ah non finalement, Mellinda est fatiguée, un peu marre aussi de ce projet (je comprends fort bien) et vu que c’est relâche le lendemain, pourquoi pas commencer maintenant.

Alors, petit interlude sur nos amis indiens. Ils ne sortent jamais de l’ile, ne vont jamais à Praslin et ma question après deux semaines ici était « Mais ils ont ramené combien de stocks de bouffe avec eux ? » J’ai enfin eu la réponse mercredi quand le bateau est revenu de Praslin, jour où les gars d’Aride sont allés voter, en avance sur les autres seychellois donc. Il y avait des tas de carton de ravitaillement pour les indiens. Ben les pauvres, ils ne sont pas près de faire un petit tour en bateau pour se divertir un coup.