mercredi 27 janvier 2016

Quelques photos sur Aride

Allez, des photos de nuit pour avoir les puffins. Ici, le Wedge-tailed Shearwater.

Et là, un Tropical Shearwater, plus petit.

Un juvénile de Wedge-tailed. L'oesophage peut vraiment bien se détendre.

Le même calmé

On voit bien la poche rouge du mâle de Grande Frégate

Toutes petites pattes pour la Gygis

Une raie dans l'eau et des Frégates au-dessus.

Le Phaéton à queue blanche

Encore une Gygis qui en fait vient tourner autour de vous.

Beaucoup de Frégates sur la photo.

Avec un jus d'ananas fait maison

Session étrange champignon

Encore plus étrange. Là, il vous rappelle forcément autre chose.

Puis il explose, comme un vrai champi.

En train de couver son œuf, directement dans un nœud d'arbres.

Curieuse, session 2

Le week end à Curieuse. Le second passage sur l'ile a permis de jolies balades.

Beaucoup de Madagascar fodies chez eux

Rhyothemis semihyalina

Le Sunbird des Seychelles

Gecko vert. Beaucoup plus facile à voir que sur Aride.

Tholymis tillarga

Fruit à pain et Jackfruit

Coco fesse je dirais

Booby s. à gauche, Aride à droite

La mangrove de Curieuse tout en bas.

La terre est rouge par endroit.

Quelques photos

Et voilà un petit florilège des derniers jours.

Un des nombreux crabes qui vive autour de nos maisons

Un Bernard L'Hermite qui a choisi une noix de coco pour en faire sa maison.

Orthetrum stemmale je dirais ais j'ai toujours un doute.



vendredi 22 janvier 2016

Journal de bord, mardi 19-vendredi 22 janvier


Bonne nouvelle ! Suite à une discussion houleuse entre le ranger Albert et moi sur la désorganisation des gens ici (cela avait commencé par une question simple sur l’étrangeté de deux voyages à Praslin pour faire du shopping deux jours de suite), ce dernier a décidé que je pouvais toujours essayer de lui poser des questions, il n’y répondrait plus. Il semble avoir élargir sa démarche à ne plus m’adresser la parole sauf pour me réprimander.

Cela n’est pas vraiment dérangeant puisque d’une part, bien qu’il ait pas mal de connaissance, je n’ai plus grand-chose à lui demander et je ne lui ai jamais vraiment demandé grand-chose. D’autre part, je n’ai jamais apprécié qu’il me surnomme Sarkozy le premier mois et qu’il ne fasse maintenant que de m’appeler par mon nom de famille. Donc, entre le fait de me parler pour ne rien dire et ne plus me parler du tout, c’est sensiblement la même chose.

Ah oui, dans ce genre de cas, le manager Uzice fuit. Il n’affronte jamais un conflit mais s’éclipse doucement. Surtout qu’à la base, le début de conflit concernait Uzice et Delphine. Comme quoi, si tu veux être en paix, faut jamais interagir dans un conflit où pourtant tu vois aussi tes intérêts à défendre.

Au passage, nous pouvons retenir cette maxime de Mellinda fort plaisante et qui me semble appropriée depuis mon premier jour sur l’île : Organisation seychelloise = oxymore.



Sinon, durant le week end, un nouveau ranger est venu s’installé, Jean-Claude, la cinquantaine, très aimé de Mellinda. Il m’a l’air un peu simplet.



L’objectif du week end si le temps le permet, observe le Red-tailed Tropicbird. Il y en a au moins un qui traîne sur Aride. Ils arrivent un peu plus tard normalement, de toute façon en petit nombre. Donc, c’est le bon moment pour moi d’en cocher un !

Journal de bord, vendredi 15 au lundi 18 janvier


Mon premier week end hors de l’ile !! Yahoo !! Pour aller à Curieuse avec Delphine, vu que le personnel de ce bout de terre voisin nous avait invités à revenir quand nous avions été chez eux à Noël. Départ donc le vendredi aprem’ pour Praslin où on part pour 45 minutes de bus rejoindre Côte d’or sur la rive nord.

Il y a nettement moins de moustiques là-bas, c’est donc beaucoup plus agréable. On a pu randonner sur des zones qu’on n’avait pas eu le temps de faire la première fois. Ainsi, nous avons été dans des zones plutôt désertes de population, anse caïman où vit une famille de vieux seychellois. Ils nous ont permis de goûter des Zamalaks, fruit rouge en forme de poire avec un goût de pomme, juteux et fruité (mais Mellinda dit qu’il y a des variétés blanches, plus grosses et pas bonnes), ramasser des fruits à pain (on était venus à la base pour ça), grosse boule verte à l’extérieur, jaune à l’intérieur, qu’on peut préparer de différentes façons et ils nous ont donné un Jackfruit (ou Zackfruit en seychellois). Ce dernier a un petit goût de banane et surtout colle énormément aux doigts. On peut faire bouillir les noix dedans. Cela ressemble un peu à des châtaignes. Le fruit à pain dégusté à Curieuse m’a bien plus. Ça fait un côté patate quand c’est cuit dans l’eau, frites quand c’est coupé en petites lamelles et fries. On peut aussi le faire cuire avec du sucre et du zeste d’orange ou de vanille, ça s’appelle alors la daube. On en ramené deux chacun. Mais ça tourne assez vite. Le premier que j’ai est tout mou et peu importe la préparation, il me laisse un goût de banane en bouche.

Bref, le zamalak est le fruit que je préfère de loin pour le moment et vu qu’il n’est pas très courant, en remanger va être très difficile.

Jason, le superviseur adjoint (numéro 2) de curieuse est super sympa et a mis le doigt sur un point essentiel de l’échange culturel que nous avons avec les gens d’Aride. Quand il nous a demandé si on avait goûté tel ou tel fruit, on lui répondait que non et il n’a pu s’empêcher de dire « Mais qu’est-ce qu’ils apprennent sur Aride ? ». A leur place, il nous montrerait les spécificités du pays. C’est vrai que j’ai découvert autant de fruits là-bas en trois jours qu’en 7 semaines sur Aride. CQFD. La découverte de la richesse culturelle du pays ne se fait pas avec nos « Aridiens » ou par inadvertance. Sur Curieuse, le repas est commun tous les soirs et on s’est régalé tout en voyant les mets et la cuisine locale.

Sinon, nous avons aussi fait la randonnée vers l’Anse Bodamier, au nord-ouest de l’ile, où nous n’avons croisé personne puis sommes sortis des sentiers battus pour gravir le sommet de l’ile situé à 172m. J’étais un peu retors j’avoue (la montée dans la végétation n’est pas évidente) mais cela valait le coup.

Journal de bord, lundi 11 au jeudi 14 janvier

Pas grand-chose de nouveau ou d’excitant sur Aride. J’en profite donc pour vous expliquer les trois tâches quotidiennes qui doivent absolument être effectuées tous les jours sur l’ile, réparties sur trois personnes et chaque semaine, la responsabilité tourne.

1) La pompe à eau : Aride possède d’un côté un puits et de l’autre, 200 mètres plus haut dans les montagnes un réservoir d’eau qui sert à alimenter les habitations pour pouvoir s’y laver et faire la vaisselle. Pour faire monter l’eau là-haut, il faut donc activer un générateur. Cela se fait le matin et en fin de journée et si on est bienveillant, on va vérifier le niveau du réservoir à chaque fois pour savoir quand il est plein ou non. Tout le monde n’y va pas jeter un coup d’œil. Cela permet de voir les paresseux. Faut dire aussi que c’est un repaire de moustiques là-bas.

2) Météorologie : C’est assez simple et fonctionne comme n’importe quelle station météo française. On a un pluviomètre à vérifier, la température, le sens du vent, la couverture nuageuse et dans les petits plus, la visibilité au loin (évaluée grâce aux différentes distances depuis les autres iles alentour) et le niveau d’eau du puits. Cela se fait à 7h00.

3) Générateur : Lui, il est situé à 350 mètres des habitations et on le met tous les soirs pendant environ deux heures pour avoir du courant un peu plus longtemps dans la nuit, jusqu’à bien deux heures du matin je dirais. Il vient en complément des panneaux solaires. C’est vraiment l’aspect « confort suprême » qui permet aux seychellois de faire tourner leurs ventilateurs quasiment toute la nuit. Honnêtement, comme cela est arrivé une fois, je pensais que peu après 23h, toutes les batteries se vidaient complétement et qu’on avait une extinction des feux générale. Mais non, la lumière de votre chambre peut rester allumer jusqu’à bien tard. Forcément, ça enlève aussi un peu de l’aspect aventureux du voyage.

mercredi 13 janvier 2016

Quelques photos




Conflit de voisinage

Gecko bronze sur feuille de bananier

Les deux geckos d'Aride, le bronze et le vert. Je suis assez fier de cette photo mais hélas, elle a trop de zones floues.

Lundi 4 janvier à dimanche 10 janvier



Mardi, le cuisinier des indiens, le jeune Niles de 18 ans, quitte ses compatriotes pour retourner à Mahé avant de retourner en Inde mi-février. Je crois que les autres sont assez contents de son départ parce que même si je le trouvais sympa, les autres disaient toujours de lui « bad cook ». Pas très flatteur. En tout cas, j’ai pu goûter son « pain », le chapati, il était bon, son riz, épicé, il était bon et son thé, brûlant, il était bon. Mais je ne peux dire cela que depuis ma culture occidentale. Pour les autres indiens, peut-être que niveau saveur et/ou texture, ça manquait de quelque chose.

Ce jeudi, nous accueillons Bernard, seychellois chargé de la maintenance. Il était passé une journée de décembre pour découvrir les lieux. Le voilà maintenant installé parmi nous. Il va s’occuper des petites réparations, plomberie, électricité,… 

Samedi, nous accueillons le nouveau « cook » des indiens. Je ne le saluerai vraiment que 58 heures plus tard et saurais qu’il s’appelle Ganesh. Apparemment, il cuisine mieux que l'ancien, enfin plus épicé (ce qui semble vouloir dire mieux en indy).

J’ai moins de choses à raconter que d’habitude et ça devrait aller dans ce sens, excepté quand, si je trouve l’occasion, j’irais visiter d’autres iles. Ça y est, je me suis acclimaté au rythme, chaotique, seychellois.

dimanche 3 janvier 2016

Journal de bord, vendredi 1er janvier au dimanche 3 janvier

Bonne année 2016 à vous tous qui prenait le temps de lire ce petit journal de bord. Trois jours au calme, sous une forte chaleur qui est de retour. J’ai « surfé » sur une tortue pour ma première journée de 2016, le genou posée sur elle alors qu’elle retournait à la mer et était à moitié immergée pour tenter vainement de lui lire ses bagues. Une fois dans l’eau, c’est un combat perdu d’avance.

J’ai super mal dormi pour ma première nuit à cause de Mickey Mouse qui rongeait un coin de bois je ne sais où dans ma chambre avant de tenter de me grignoter l’ongle de mon majeur droit (ça vous booste en pleine nuit ce genre de trucs) mais, pour finir sur une bonne touche animalière, la spatule serait bien P. Leucorodia et c’est la première spatule vue aux Seychelles, donc, c’est très cool.

Journal de bord, mardi 29 au 31 décembre


Nos dernières journées de l’an 2015 se rythmaient par des réveils matinaux pour aller tous ensemble avec les indiens transférer sable, ciment et cailloux depuis un bateau au large jusqu’au bord de la plage. Ça nous prenait entre une heure trente et deux heures tous les matins, et donc, à 8h, c’était fini. Une heure de pause puis on retournait à es activités plus traditionnelles, accueil du public (donc encore des séances de bateau), patrouille de tortues, nourrissage des Pies et des inspections de terriers de puffins. Le 30, tour à Praslin l’aprem’, de quoi acheter à manger et boire pour faire un pré-réveillon tous ensemble le soir même vu que les quatre seychellois quittent Aride Is. le 31 pour fêter la nouvelle année chez eux. Au retour, on fait le tour de l’île pour compter les frégates (environ 1400), là, tu fais péter ton petit compteur manuel et t’appuies avec ton pouce comme un fou pendant 15 minutes. Le repas du soir, ce pré-réveillon était bien d’un point de vue culinaire (je profite toujours de ces moments pour me goinfrer et économiser ma bouffe) mais l’ambiance était passable. Ça a été une sorte de repas monacal qui, une fois finie, s’est conclu par un chacun chez soi pour clôturer la soirée. Résultat, le 31, quand ils sont partis à 13h, jusqu’à lundi matin, j’ai ressenti comme un grand moment de quiétude m’envahir. Mellinda aussi.

L’événement du 30 a surtout été la présence d’un « héron » aperçu plusieurs fois durant la matinée, houspillé par les Gygis blanches. Un coup vers 6h, un autre vers 8h30. Là, je me dis un peu merde quand même, j’aimerais bien le voir ce héron cendré (parce que niveau héron, ça ne peut être que ça, le plus commun) histoire de voir le comportement des sternes autour de lui et puis pour cocher un oiseau en plus vu sur Aride. Heureusement, à 9h15, il refait surface, visible depuis le lodge. Juan va chercher son appareil photo, va vers la plage pour avoir une meilleure visibilité, au milieu des fondations du futur hangar en construction (par les indiens). Je le suis, vois le piaf et me dis que ça, ce n’est pas un héron (montée d’adrénaline) mais je sais pas, je tenterais bien un ibis (vu qu’il est recensé dans le guide ornithologique des Seychelles) mais ça reste exceptionnel. Je cours prendre mon appareil photo, ressors (ça a pris une minute trente, on est vraiment devant les maisons), commence à zoomer sur la bête et là, ça ne trompe plus. Avec un bec comme ça, c’est une spatule !! Je le dis à haute voix direct et les autres s’interrogent aussitôt « Spatule, spoonbill ? » En fait, ils n’en avaient jamais vu donc ils se questionnaient pas mal sur le bec et ce qu’il avait attrapé (un poussin peut-être), ce qui est normal quand on ne connaît pas. Mais là, je leur dis que ce que je vois, c’est une spatule et que j’ai vu suffisamment de spatules dans ma vie pour en reconnaître une quand je la vois (aux jumelles hein dirons-nous puisque 3 minutes plus tôt, je théorisais sur un ibis, pas). Bref, d’un coup, j’étais super affirmatif mais même si j’avais beau savoir quel type d’oiseau c’était, il restait encore l’espèce à trouver et mon choix se posait entre deux spatules. Vu son aire de répartition, Platalea leucorodia semble la plus probable (la Spatule blanche de chez nous) mais il y a aussi la Royale (océanienne) qui lui ressemble beaucoup. Bref, il y a plus qu’à envoyer les photos et d’attendre d’autres avis.

Le 31, réveillon très soft, bord de plage à observer les étoiles, voir les rares lumières de Praslin au loin, avoir dans l’œil l’une des plus balèzes étoiles filantes que j’ai eu de ma vie et dodo parce que les levers successifs avant 6h du mat’, ça fatigue un peu.


 

Journal de bord, samedi 26 à lundi 28 décembre

Raining days
 

Même si Noël a été miraculeusement ensoleillé, on peut dire que depuis une semaine, on commence à être dans la saison humide avec des pluies fréquentes et assez fortes (5cm en trois heures) et même si le week end a été plus correct au niveau des précipitations, on peut quand même bien sentir que c’est aller crescendo jusqu’à ce lundi où ça a été quasiment non-stop. A part des patrouilles de tortues plutôt fructueuses (nouvelles pontes et émergence du nid numéro 7), il n’y a pas eu grand chose de fait. Un bateau de croisière est passé au large et devait faire une halte mais la pluie a fait capoté cette rentrée d’argent.

La mare où vivent les terrapins commence à atteindre une surface conséquente à cause de la pluie et il faudra attendre une accalmie pour curer la tranchée par où l’eau s’écoule normalement. Sinon, les maisons de Delphine et Jim risquent de se retrouver inondées. Sympa.