mercredi 14 mars 2018

Bartolomé


Depuis deux semaines et le retour d’Isabela c’est le même petit train-train avec des recherches d’oiseaux, de nids et toujours aucune couvée fructueuse à l’horizon. Heureusement la motiv’ est toujours là, il suffit juste pour cela de trouver de nouveaux mâles et d’avoir à disposition, enfin, des talkie-walkie pour discriminer des individus (en se plaçant donc à deux endroits différents). Rien que ça, ça me suffit déjà.

Hibou des marais Asio flammeus pas loin d'un couple de brujos.
Ce samedi 10 mars, je suis allé à l’île Bartolomé. Elle ne fait qu’un petit kilomètre carré mais en met plein la vue. Elle est majoritairement aride, rocailleuse et dépourvue de vie mais elle possède une petite portion paradisiaque, verdoyante et sableuse où les tortues viennent pondre aux abords d’une eau cristalline.

Bartolomé, c'est aride ! Un lézard, des cactus de lave et des plantes qui ne s'abreuvent qu'avec l'humidité ambiante.

Pourtant, Bartolomé a un petit spot qui ressemble au paradis.

Et ça, c'est pas mal aussi, le petit cercle.

Lui, vous le connaissez normalement maintenant.

Et lui aussi. Il cache un pote en plus.
La journée consiste en une visite du sommet de l’ile (doit faire 200-250m de haut, ça se fait bien) pour admirer la vue alentour et le guide expliquait bien la géologie de l’ile ainsi que son écosystème. Ensuite, c’est une toute petite heure de snorkeling où un requin à pointes blanches et un pingouin nagèrent dans nos environs. Le spot est surtout un des meilleurs que j’ai vu ici pour la visibilité. L’eau est de plus calme et c’était donc très agréable de nager là.

Au retour, le bateau stoppe quelques minutes à proximité de l’ile Daphné Major où nichent des Fous de Nazca (aussi appelé Fou de Grant), des Phaétons à queue rouge et des Mouettes à queue fourchue. Très bon endroit pour observer des oiseaux marins donc. L’observation fut facile puisque à l’aller comme au retour, je me suis posté à l’avant du bateau (ça fait vraiment vie de riche quand tu es sur les coussins situés devant la cabine de pilotage et que tu peux t’allonger tranquillement).
La journée fut donc excellente et c’est tant mieux parce que ce n’est pas donné (160 $).

Des Brown Noddys Anous stolidus galapagoensis, presque comme aux Seychelle.

L'ile Daphné mayor


Le Galapagos Shearwater Puffinus subalaris, c'est juste par que l'ensemble est joli.


Difficile de savoir de quel océanite il s'agit mais je tente le White-vented Storm-Petrel Oceanites gracilis.

Douze Phalaropes à bec étroit Phalaropus lobatus !!!

Des mouettes à queue fourchue Creagrus furcatus.

Le Fou de Nazca Sula grantii niche sur Daphné mayor.

Le Red-billed Tropicbird Phaeton aethereus ! Ô joie !


jeudi 1 mars 2018

Isabela

J’aurais passé une grosse semaine sur Isabela. Au fait, Isabela, c’est quoi ? C’est la plus grande ile des Galápagos avec 110 km de long. Pourtant, elle est peu peuplée et les gens ne l’habitent que dans le sud. Pourquoi ? A cause des volcans, il y en a cinq, ils composent tous l’ile, certains sont actifs, d’autres comme celui de Sierra Negra, avec son cratère le presque plus grand du monde (oui, il est deuxième), sont endormis, normalement. Heureusement pour l’heure car j’y ai dormi juste à côté. Oui, les Moucherolles vermillon vivent sur son flanc et c’est là qu’on procède à notre étude des populations et à l’impact de la mouche Philornis.
D’une façon globale, on part sur le terrain entre 6h et 7h et on revient vers 14-15h. Des fois, on a le luxe de repasser par la cuisine pour manger un peu car marcher, ça creuse dur. Le but est le plus souvent d’éviter la pluie qui commence en milieu d’après-midi. On s’en sort quasi comme des pros, sauf vendredi 23 où l’eau a commencé à quitter les nuages bien plus tôt que prévu et je me suis retrouvé intégralement trempé en quelques minutes. Voilà le genre de trucs qui marque.
Alors, toute cette eau, pour les oiseaux, d’un côté, c’est bien car cela leur permet d’avoir les jours suivants une profusion d’insectes à offrir à leurs poussins. D’un autre côté, c’est sur le moment une possible catastrophe si la pluie est vraiment très forte (c’est souvent comme ça que ça se passe ici hélas) et qu’il vente car cela peut faire tomber le nid à terre et il ne reste plus aux parents qu’à tout recommencer.
Ainsi, j’ai pu voir de tout. Un nid prédaté, abandonné (embryons qui ne développent pas assez vite, pourquoi ?), tombé au sol avec et sans poussins, avec ou sans Philornis, bref, un nid, souvent, ça part bien mais 15 jours plus tard, le succès reproducteur montre déjà la difficulté à avoir des jeunes à l’envol.
A la fois triste et intéressant, la loi de la nature se rappelle durement à nous.
 
Un juvénile mâle

Un juvénile de quelques semaines

Un jeune et sa mère. Bien pour voir les différences entre les deux.

J’ai, à côté de cela, put profiter de deux journées en ville. Cela m’a permis de visiter la ville de Puerto Villamil, ses alentours de flamants roses, échasses, iguanes noirs, limicoles, son chemin de lagunes qui mènent à un mur de pierres volcaniques tristement nommés le mur des larmes (construits par des prisonniers dans un simple but cruel avant de les exécuter en plein milieu aride). Il y a quelques choses à faire ici avant de repartir, oui.


Le Greater Flamingo Phoenicopterus ruber glyphorhynchus

Le Garrapatero ou Smooth-billed Ani Crotophaga ani


Coucher de soleil depuis Puerto Villamil


Charadrius semipalmatus mode Michael Jackson

Le mur des larmes

Un peu de mangrove avec son héron strié


Tyto alba punctatissima femelle



Le volcan de la Sierra Negra



Le Fou à pieds bleus Sula nebousii

Le Galapagos Shearwater Puffinus subalaris et un Phalarope à bec étroit Phalaropus lobatus.