Depuis
le vendredi 28 octobre, je travaille grâce à une boite d’intérim dans une
entreprise vieille de deux ans (une start-up) qui vend des recettes à domicile
avec tous les ingrédients fournis. Le but du job est donc de préparer les différents
ingrédients et de tout envoyer le dimanche et le lundi.
Le gros avantage de ce travail est que le vendredi, il est possible de
récupérer de la nourriture et niveau légumes, il y a énormément de quoi faire
(patates, oignons, choux, épinards, courgettes, butternots, …) et parfois un
peu de pâtes fraîches.
On
peut bosser de 7 à 15h ou de 15 à 23h. Moi je suis plus souvent sur le service
du soir.
Niveau
petits mains, on est nombreux et ça recrute à tour de bras (5-6 personnes par
semaine depuis 5 semaines) parce qu’ils ont de plus en plus de commande (donc,
ça marche). On se retrouve ainsi à être une cinquantaine de personnes de toute
nationalité, ce qui est sympa pour amorcer des conversations (« tu viens d’où ? »).
Ainsi, je peux côtoyer des personnes d’origine haïtienne (évidemment), algérienne,
marocaine, camerounaise, ivoirienne, roumaine, chilienne, évidemment des
québécois et français. Il y a aussi quelques asiatiques et sûrement des
hispaniques venus d’autres pays que du Chili.
Petit fait intéressant, même la nana de la boite d’intérim qui nous recrutait a,
depuis, intégré la compagnie comme adjointe des Ressources Humaines. Donc, oui,
ça confirme que l’entreprise se porte bien.
Dans
les détails amusants, tout est en anglais et français pour les recettes et on
voit que niveau français, on a un peu plus de mal et on laisse passer des erreurs
grossières chez les « têtes pensantes » de l’entreprise. On étiquette
ainsi (donc, oui, le client le voit) des « Fettucini à l’ancre de seiche »
et des « Médallions de bœuf ». Le plus drôle est que lorsque je parle
de l’histoire de l’encre de seiche aux responsables (ceux qui surveillent les
petites mains et qui sont donc juste des moyennes mains), ils ne comprennent
absolument pas où est la faute (bref, on est dans une région francophone à
bosser avec des montréalais à tendance anglophone).
D’ailleurs, pour les responsables, ils sont 5 à nous encadrer (ils ont une veste bleue
quand nous sommes en blanc). Mon préféré, c’est Mario. Mario et Chris, ils
dorment certaines nuits à l’entreprise, ils font du 70h semaine. Et un jour, on
lui demande si ça va le boulot, s’il n’en fait pas trop et ne risque pas de
péter un câble. Mais Mario pense que le « burn out », c’est pour les
couilles molles, ça veut tout dire. Aussi, un matin, il me demande si je me
suis déjà fait une escort car pour lui c’est à faire, et même si possible une
escort de luxe. Oh la belle mentalité. Mais ça correspond bien à ce qui
transparaît de lui. Il est heureusement sympa.
Les patrons commandent eux aussi une boîte. Ça permet de
faire un petit contrôle qualité au passage je pense.
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Au frigo, on regroupe tous es ingrédients ensemble. |
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Le dimanche et le lundi, souvent, je construis des cartons. Ils ont couche à mettre (des liners) pour conserver la fraîcheur. |
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La salle de production où on prépare tout. |
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Des pains de glace qui vont au fond des boîtes. |