J’aurais passé une
grosse semaine sur Isabela. Au fait, Isabela, c’est quoi ? C’est la plus
grande ile des Galápagos avec 110 km de long. Pourtant, elle est peu peuplée et
les gens ne l’habitent que dans le sud. Pourquoi ? À cause des volcans, il
y en a cinq, ils composent tous l’ile, certains sont actifs, d’autres comme
celui de Sierra Negra, avec son cratère, qui est presque le plus grand du monde (oui, il
est deuxième), sont endormis, normalement. Heureusement pour l’heure car j’y ai
dormi juste à côté. Oui, les Moucherolles vermillon vivent sur son flanc et
c’est là qu’on procède à notre étude des populations et à l’impact de la mouche
Philornis.
D’une façon globale,
on part sur le terrain entre 6h et 7h et on revient vers 14-15h. Des fois, on a
le luxe de repasser par la cuisine pour manger un peu car marcher, ça creuse
dur. Le but est le plus souvent d’éviter la pluie qui commence en milieu
d’après-midi. On s’en sort quasi comme des pros, sauf vendredi 23 où l’eau a
commencé à quitter les nuages bien plus tôt que prévu et je me suis retrouvé
intégralement trempé en quelques minutes. Voilà le genre de trucs qui marque.
Alors, toute cette
eau, pour les oiseaux, d’un côté, c’est bien car cela leur permet d’avoir les
jours suivants une profusion d’insectes à offrir à leurs poussins. D’un autre
côté, c’est sur le moment une possible catastrophe si la pluie est vraiment
très forte (c’est souvent comme ça que ça se passe ici hélas) et qu’il vente
car cela peut faire tomber le nid à terre et il ne reste plus aux parents qu’à
tout recommencer.
Ainsi, j’ai pu voir de
tout. Un nid prédaté, abandonné (embryons qui ne développent pas assez vite,
pourquoi ?), tombé au sol avec et sans poussins, avec ou sans Philornis,
bref, un nid, souvent, ça part bien mais 15 jours plus tard, le succès
reproducteur montre déjà la difficulté à avoir des jeunes à l’envol.
À la fois triste et
intéressant, la loi de la nature se rappelle durement à nous.
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Un juvénile mâle |
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Un juvénile de quelques semaines |
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Un jeune et sa mère. Bien pour voir les différences entre les deux. |
J’ai, à côté de cela,
pu profiter de deux journées en ville. Cela m’a permis de visiter la ville de
Puerto Villamil, ses alentours de flamants roses, échasses, iguanes noirs,
limicoles, son chemin de lagunes qui mènent à un mur de pierres volcaniques
tristement nommés le mur des larmes (construits par des prisonniers dans un
simple but cruel avant de les exécuter en plein milieu aride). Il y a quelques
choses à faire ici avant de repartir, oui.
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Le Greater Flamingo Phoenicopterus ruber glyphorhynchus |
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Le Garrapatero ou Smooth-billed Ani ou Ani à bec lisse Crotophaga ani. Bah, je l'aurais coché celui-là.
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Coucher de soleil depuis Puerto Villamil |
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Charadrius semipalmatus mode Michael Jackson |
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Le mur des larmes |
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Un peu de mangrove avec son héron strié |
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Tyto alba punctatissima femelle |
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Le volcan de la Sierra Negra |
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Le Fou à pieds bleus Sula nebouxii |
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Le Galapagos Shearwater Puffinus subalaris et un Phalarope à bec étroit Phalaropus lobatus. |