Mais c'est quoi le job en vineyard ?

Pendant la fin décembre-début janvier, les vignerons ont besoin de relever la vigne, comme en France et cela fait pas mal les bras. Ce travail peut se faire au rendement ou à l'heure.

Le truc bien avec la vigne, c’est que quand il n’y en a plus, il y en a encore. Après avoir relevé les vignes à Porongorup, direction les collines de Scotdale, juste au-dessus de Denmark pour l’étape suivante de la création du vin, la pose de filets sur les vignes.

Excellent pour se muscler les bras, la pose de filets alterne des séances de moins de cinq minutes de tirage de filets avec souvent des séances de 5 minutes de récupération, le temps d’aller chercher un nouveau filet. Après le quatrième filet sous grand soleil, ces pauses dans la pose s’avèrent essentielles.

Le mât derrière le tracteur permet d'avoir le filet au-dessus des vignes

C’est, de loin, la partie la plus crevante que j’ai faite pour le moment. Une fois les filets posés, il faut les relier entre eux à l’aide de crochets puis on finit par une petite marche dans toutes les rangées pour boucher les trous dans les mailles et éviter que les oiseaux pénètrent dans les cèpes que l’on s’est fait chier à recouvrir.

Et voila le travail !

Paradoxe de la pose de filets, si elle permet aux oiseaux de ne pas rentrer, elle permet aussi aux oiseaux emprisonnés de ne pas en sortir.

Et niveau piégeage, vous pouvez être assuré qu’à chaque session, je ne sais vraiment pas comment, des petits couillons finissent à l’intérieur des filets. Les champions sont les Silvereyes, petits oiseaux à l’œil cerclé de blanc. On a aussi enfermé des gros oiseaux, un Red Wattlebird et au moins trois Red-capped Parrots. Bien qu’ils puissent manger à profusion du raisin pendant quelques semaines et que la « volière » nouvellement créée soir vraiment grande, je me dis tout de même que ça doit leur être fatal. J’ai beau demander au gars qui fait ça depuis 20 ans, il est incapable de me répondre. Bref, y a encore du chemin à faire dans l’observation.