Le
principe d’un road no trip est assez simple. A l’inverse d’un road trip, votre
escapade en voiture ne vous mènera, d’une part, pas très loin, d’autre part,
vous fera débourser de l’argent inutilement.
Alors,
la question se pose : Comment faire un bon road no trip ? Vous prenez
tous les éléments nécessaires à un « Voyage en voiture » : des
potes, une voiture, un plan de route, du matériel de camping, de l’argent sur
chaque compte bancaire, du temps devant soi et vous mélangez le tout. Mais vous
mélangez bien bien bien ! Et vous obtiendrez… de la merde.
Ça,
c’est dans le pire des cas. Par contre, vous obtiendrez toujours une péripétie.
La plus connue de toute est la fameuse anecdote de « la voiture en panne ».
Elle peut aller de simplement quelques kilomètres, comme sur le périph’ de
Perth (petite pensée pour Arthur et son van) à plusieurs milliers de kilomètres
au milieu du bush et bien paumé, comme c’est arrivé à un voyageur il y a environ
deux semaines entre Espérance et Adélaïde (le voyageur est d’ailleurs mort de
soif ; Je suis sûr que ça te rassure maman).
Dans
le cas présent, il a fallu moins de 300 kilomètres avant que la pompe à eau
nous abandonne et nique tout. Nous avons été remorqués à… Narrogin (Mais je
connais put’n ! Je ne visite même pas des nouveaux bleds paumés) dans son
Caravan Park. Nous y sommes restés trois longues journées à attendre une
solution de la part du concessionnaire (car oui, heureusement, ce n’était pas
une vente de particulier à particulier) pour ramener la Jeep à Perth à moindre
frais et la réparer, si possible…
Et c’était
possible. Le moteur en a par contre aussi pris un coup. Les réparations ne s’élevaient
qu’à…. 4000 dollars !!! Put’n, c’est le prix du véhicule
Mais !!!
Il y a toujours un « mais ». L’assurance couvre 1000 dollars et le
concessionnaire, dans sa bonté commerçante, met de sa poche 1500. Il reste donc
1500 dollars à payer à trois acheteurs (sur cinq membres d’équipage) et je ne
suis pas inclus dedans.
Petit
interlude : A Narrogin, il faisait vraiment chaud, comme à Perth je vous
dirais. Rester assis sur votre chaise pendant une heure suffit à vous faire
transpirer des cuisses. Agréable sensation.
De
retour à Perth, quand on a dit que nous étions à Narrogin, la réaction générale
a été de répondre que nous étions dans le trou du cul du monde où traînent
pauvres et junkies. Et que ça craint. Ah bah, ça tombe bien, j’y étais six
semaines en helpX, enfin pas loin de cette bourgade.
Bref,
tout cela décale le voyage de dix jours. On reste à Perth à payer une semaine
supplémentaire en auberge. On commence à se dire qu’on pourrait se poser en
chemin pour bosser un peu et rembourser les frais imprévus, surtout si on est
dans une bonne période pour du boulot en ferme. Ce serait dommage de passer à
côté
Nous
repartons, le moteur tourne nickel, ouf, retournons à Albany (Ah je vous avais
dit que niveau « trip », c’est le niveau zéro) pour saluer les gens
que nous y connaissons. Au passage, c’est bientôt la saison des vendanges dans
ce coin de pays (elles ont commencé il y a deux semaines à Margaret River, the
place for Grape picking) et si possible, si le timing est bon, pourquoi ne pas
rester et achever mon job en vineyard par la récolte du raisin ?
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