Les
plaines de Nullarbor, à faire, c’est long. Mais c’est à faire.
Les
plaines de Nullarbor, dixit les livres, c’est un grand espace où il n’y a pas
d’arbres (d’où le nom) mais plein de buissons et de petits arbustes sur environ
1500 kilomètres.
Dans
la réalité, les plaines comme on vous les vend, elles ne s’étalent que sur
« environ » 1000 kilomètres. Bon, oui, vous me direz, autant de
bornes, c’est déjà bien ! Cela donne quoi dans les faits ? Jusqu’à
Balladonia, la végétation ressemble plus à une étendue forestière très ouverte.
Il y a beaucoup de buissons mais aussi une belle proportion d’arbres s’élevant
à 4-5 mètres. Donc niveau plaines, on oublie. Doucement, les arbres se
raréfient, on pense être enfin dans le Nullarbor, on se dit juste que les gros
végétaux ont dû gagner du terrain, que les plaines sont moins grandes qu’avant,
ça doit être ça vu qu’après 300 bornes, on est toujours dans le même paysage.
Mais non, on se trompe.
Après
Balladonia, les plaines commencent vraiment à se montrer, il est facile de
reconnaître l’aspect « horizon lointain » et « buissons à
volonté ». Un arbre de temps en temps, vraiment perdu, seul trait vertical
qui vient briser la « platitude » du lieu. Cela continue sur
plusieurs centaines de kilomètres. Nullarbor, on y est.
Pour
celui qui se donne la peine de regarder dix secondes le paysage, il constatera
qu’il est passé par cinq habitats différents. Pour l’autre, il n’aura vu que du
« rien » sur plus de 1000 kilomètres.
En voici deux exemple |
L’essence
sur la route de Nullarbor, c’est maximum 1,80 $ le litre de sans plomb quand
c’est 1,30 $ en ville, en dehors du désert. Il est donc bon de remplir son
réservoir juste avant de commencer la traversée pour économiser un peu de sous,
de recharger à Balladonia et d’éviter de trop remplir le réservoir autour de
Nundroo. A Ceduna, ça va déjà franchement mieux.
Niveau
oiseau, l’oiseau emblématique de la route, c’est le corbeau. Ben oui, désolé.
Au niveau de la plage d'Eucla |
Eucla
est un très bon site car la ville devait être de taille plus importante avant
et possédait un ponton (défoncé maintenant) pour des bateaux de pêche ainsi qu’une
station télégraphique en ruines (avec son arbre ovni géant sûrement planté à
l‘époque où la station fonctionnait). Ceci dit, ces empreintes humaines sur la
nature permettent à Eucla d’offrir une petite richesse aviaire plus
intéressante que ces « villes » voisines : Cormorans sur le
quai, Galahs et Honeyeaters dans le feuillu. On retrouve Wattlebirds,
Hirondelles, Butcherbirds et Corbeaux, comme ailleurs. Eucla vaut vraiment le
coup d’y passer la nuit en camping. Il y a un frigo et des plaques électriques
à disposition. Idéal pour cuire sa nourriture d’un côté tout en congelant des
bouteilles d’eau de l’autre. De plus, souris et geckos sont aussi présents.
Certains trouveront ça crades. Je trouve ça super cool.
Une des deux souris de la cuisine du Caravan Park d'Eucla |
A la
station essence de la ville de Nullarbor, le Pipit australien est roi. Ça doit
être lui aussi d’ailleurs qui traîne sur la route tout le long du voyage mais à
90-100 km/h, on identifie moins bien ce qu’on aperçoit.
A peine changer d'état que ça coche déjà à Streaky Bay. Le Collared Sparrowhawk Accipiter cirrocephalus, chasseur de passereaux. |
On campe devant ça. |
Le Common Greenshank, déjà vu précédemment, Chevalier aboyeur en français. |
Coché en Australie, le moineau... et à côté le déjà vu Silvereye. Bon, c'est de mauvaise qualité mais c'est pour monter la différence de taille entre les deux pious-pious |
A
Ceduna, vous avez le checkpoint pour vérifier que vous ne transportez ni
légumes, ni fruits (dans l’autre sens c’est peu avant Eucla que la vérification
se fait) sinon ils vous sont confisqués avec risque d’amende.
Et
après, pour finir cela, direction Streaky Bay pour poser la tente.
Mais... c'est la voiture de Heidi Hetzer ! Dans le même camping que nous ! Et cette fois, on a pu lui parler ! |
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