mercredi 21 octobre 2015

New Zealanimaux !

Après avoir quitté l'Australie, un passage vers la Nouvelle-Zélande s'imposait. Vu la proximité des deux pays (il faut autant de temps pour aller de Sydney à Auckland que de Sydney à Perth) et le prix d'un billet d'avion nettement plus attractif que depuis la France, je ne me suis pas posé longtemps la question de savoir si je devais y aller.

Six semaines de voyage sont donc prévues avec pour objectif d'en voir le plus possible et d'essayer de parcourir les deux grandes îles qui composent ce pays.

Beaucoup d'oiseaux et de mammifères marins devraient être au rendez-vous. Les mammifères terrestres, à part l'homme, étaient absents de cet endroit, ce qui a, hélas, rendu sa faune particulièrement vulnérable quand rats, souris, chats, chiens,... ont été introduits.

Bref, on a un peu fait n'importe quoi mais on essaye de changer cela maintenant.
Y a plus qu'à découvrir !


samedi 17 octobre 2015

Quelques dernières photos animalières et dernières coches

Jusqu'au dernier jour, j'aurais vu des espèces jamais observées après un mois sur Cairns.
Rien que pour ça : Yala !

Mais d'abord, un petit coup de bébêtes déjà vues dans les précédents articles. A vous de retrouver leurs noms.


Là, on croit qu'il va avaler son poisson mais en fait, il l'a fait tomber et un pélican le lui a chourré.




Et les dernières coches
Un juvénile de Metallic Starling Aplonis metallica et ses petits reflets mauves sur le blanc.

Le Nutmeg Mannikin Lonchura punctulata, introduit au pays?

Et la dernière coche du pays, le Mangrove Robin Peneoenanthe pulverulenta, plutôt coopératif.

Billet d'humeur de fin



J’adore être à la fenêtre des avions et voir le paysage défiler. J’aurais dû penser à réserver ma place mais ce qui suit n’aurait pas été aussi prenant. J’étais dans le couloir, mal situé, pas de fenêtre sur ma gauche. Une fenêtre sur ma droite, elle paraît si loin.

Le décollage n’offrait qu’une faible visibilité, l’avion s’inclinant très rapidement sur son flanc gauche. La vitre n’offrait qu’un ciel bleu nuageux. Pour avoir zieuté des dizaines de fois depuis le centre-ville les avions s’envoler de l’aéroport, je savais qu’ils effectuaient aussitôt après leur envol un virage parfois à 180°, parfois à 90, selon leur destination mais quand l’avion tourne, aucune pancarte éclairante ne s’affiche sur le ventre métallique du boeing pour dire "Cet avion va à Bali" ou ailleurs. Ceux qui vont au sud, je ne sais pas quel degré ils prennent.

Notre bolide monte, se redresse un peu, je revois les cimes des collines environnantes, une jungle bosselée, dense. Soudain, la côte apparaît, un petit port mais c'est celui de East Trinity.

Je me penche pour essayer d’améliorer la vue depuis cette petite lucarne et là, je la vois. La ville de glandus où j’ai moi-même glandé pendant un mois.

J’ai d'abord vu sa marina puis la côte de l’esplanade, les carrés blancs bétonnés qui se placent juste derrière et s’étalent sur une surface plus imposante que je n’imaginais. Et je vous ai vus. Je vous ai vus les copains. Là, au niveau de ce croisement, en partant du lagoon, je suis les lignes de la ville et j’arrive jusqu’à vous ; je vous vois. Dans l’auberge, à pioncer, à bosser, à glander près de la piscine de l'esplanade, à se promener, à revenir des courses. Je vous ai vus et j’ai souri. J’ai souri parce que je sais que c’est vrai, vous faîtes vraiment tout ça au moment où j'observe la ville. Je ne vous vois pas, sérieux, faut pas déconner, mais je vous ai quand même dans l’œil. Et je me dis que c’était bien. Et je m’en vais.

lundi 5 octobre 2015

Retour à la vie aquatique



L’une des principales raisons de ma volonté de retourner à Cairns concernait la grande barrière de corail. Cairns est censé être un des endroits-phares pour visiter cette merveille. Cela me permettait aussi de voir si c’était très différent de ma sortie au niveau des Whitsundays.

Eh bien oui, ce fut complétement différent. Très bien dans les deux cas mais la découverte ne s’effectue pas de la même façon.

Ici, après deux heures de bateau à moteur (avec la compagnie Down Under), on arrive sur la Grande barrière, au milieu des récifs à situés à environ deux mètres sous l’eau et l’étendue à observer, avec ses palmes et son tuba, est une immense surface mais qui reste définitivement inatteignable. Vous contemplez un aquarium géant et si vous êtes super chanceux, une tortue verte peut passer en-dessous de vous. Des dauphins furetaient pas loin mais tout de même trop pour être vus. L’esprit océan est vraiment présent et surtout imposant puisqu’entre deux morceaux de récifs se trouvent des creux de 5-6 mètres de profondeur. C’est peu mais ça fait toujours son petit effet au novice du grand bleu que je suis. On s’imagine que si un requin profitait de ce grand espace pour bondir sur vous, on ne s’en rendrait compte qu’au dernier instant. Mais ces zones de creux sont grisantes et donnent ce relief aux coraux, ces aspects de buttes très agréables à regarder.

Au final ce sont trois Green Turtles Cheonia mydas qui ont été vu.


Une seconde sortie sur un autre spot (Très bon pour cocher des oiseaux) est aussi proposée après le repas. Même style sauf que le courant est d’une trop grande force pour apprécier la sortie. On force beaucoup sur les jambes pour tenter d’avancer à contre-courant, à tel point que j’en avais mal aux genoux jusqu’au lendemain.

Un océan bien agité mais des variations de couleur superbes

Là nous étions environ 80 personnes à faire cette sortie, ça changeait aussi de ma première expérience où nous étions deux. Certains payent la sortie plongée en plus de 20 minutes. Je préférais mon temps qu’aux palmes et tuba. Cette durée est bien trop courte pour pouvoir être appréciable, c’est pour expérimenter plus qu’autre chose.


Aux Whitsundays, j’avais l’impression d’être dans l’aquarium (car la sortie s’effectuait sur une partie du récif en bordure d’île, donc à faible profondeur). J’entendais les poissons-perroquets croquer le corail. Là, il fallait vraiment tendre l’oreille pour s’en rendre compte et de plus, il fallait déjà s’être familiarisé avec ce son pour pouvoir le retrouver.

Mais comme je dis, là, j’ai vu une tortue comme jamais et on peut vraiment nager loin, longtemps, sans se prendre un autre touriste dans ses palmes (bon ok, sur la seconde sortie, le courant fait qu’on est tous au même endroit et les « rencontres » plus possibles ».

Dans tous les cas, pour votre première sortie, vivez le moment, bannissez l’appareil photo à louer. En plus, ça vous occupe une main tout le temps et vous nagerez moins bien, moins loin et verrez moins de choses. Prenez une combinaison si ce n’est pas inclus. Si vous passez plus d’une heure dans l’eau, ça vous sera fortement utile.

A défaut de photos, vous pouvez donc aller voir sur internet la tête du Bicolor Parrotfish, du petit Cleaner Wrasse, du Moorish Idol, du mini Green Puller qui vit en bandes et de la Green Turtle.

Le Black Noody Anous minutus avec des ails bien noir uni et la tête blanchâtre

Là, je ne suis que dans la supposition d'un Lesser Crested Tern Thalasseus bengalesis.

Supposition d'un Common Tern Sterna hirundo

Des Brown Boobies Sula leucogaster

Un Black-naped Tern Sterna sumatrana

Retour dans l'arrière-pays



Après l’aspect bord de mer, continuons par les terres du pays de Cairns.

Pour commencer, en remarchant dans la ville et son jardin botanique, j’ai pu identifier deux espèces qui m’avaient échappé lors de ma première visite bien que communes.
L'Intermediate Egret Ardea intermedia

Le Mangrove Honeyeater Lichenostomus fasciogularis

Ensuite, sur les conseils d’une pote, je suis parti à côté de Ravenshoe, à deux heures de Cairns, dans le Tableland, cher à mon cœur grâce au road-trip où j’avais pu bien crapahuter dans cette zone. Pas trop vers Ravenshoe, donc je me disais que c’était une bonne idée d’aller vers là-bas pour compléter la zone. Heureusement que le reste m’avait déjà conquis auparavant parce que si je ne m’étais contenté que du refuge animalier et de ses alentours, j’aurais trouvé l’endroit normal et surtout, je n’aurais pas vu grand-chose.
 
Eagles nest, tenu par un vieux monsieur d’origine autrichienne malade et un peu tout cassé du dos, est un refuge animalier qui recueille de nombreux dingos, quelques reptiles, mammifères et pas mal de rapaces, dont quelques wedge-tailed eagles (d(où le nom du refuge, rien à voir avec le nid d’aigles de ses origines européennes, quoique… on ne sait jamais). Bref, les refuges, je n’ai jamais été fan mais  bon, je me suis dit que cela me changerait de Cairns où je commençais à tourner en rond et qu’à défaut des animaux blessés, je pourrais sûrement un peu me gaver dans la campagne adjacente de nouvelles espèces aviaires. Bien mal m’en a pris.

Avec deux oiseaux au compteur en dix jours, le résultat est maigre. Bon, en me promenant dans les environs immédiats, j’ai quand même revu une ou deux espèces sympas et pas trop courantes comme le Red-winged Fairy-wren, que je trouve toujours très classe mais monstrueusement difficile à photographier. 

Pale-headed Rosella Platycercus adscitus

Barking Owl Ninox connivens


C’est au niveau des amphibiens que, par contre, je fus agréablement surpris avec quatre espèces vus dans ce refuge, dans la salle de bains pour la Tree Frog commune, dans l’allée pour l’invasif Cane Toad et dans le jardin pour les deux dernières espèces (dont un couple) planqués contre une racine ou camouflé dans le feuillage d’un arbre.

Orange Thighed Tree frog Litoria xanthomera
Le travail consistait pour ma part à…. Ratisser, tondre la « pelouse » (plus clairsemée et sèche, tu meurs), ratisser, couper des bananiers, ratisser, nourrir les cochons d’inde, tuer des familles de souris, faire des sachets de 80 poussins congelés, désherber. Ah et j’oubliais, ratisser.

Nourrir les animaux, tu penses bien « il est là pour dix jours, je ne vais pas perdre mon temps à lui montrer comment faire, ça sert à rien ». Texto, ça met dans l’ambiance. Avec moi, deux autres français présents depuis à peine quelques jours de plus et eux, chargés durant la première heure du nourrissage des rapaces et perroquets (ah oui, je les avais oubliés eux). A voir comment notre vieux Harry les engueulait tous les jours parce que c’était mal fait, il aurait mieux fait de me laisser participer dès mon arrivée à la partie « bouffe », ça lui aurait économisé du stress (déjà qu’il est stressé comme ce n’est pas permis). 



Les paons sur le véhicule de service

Bref, je me suis senti tout à fait à l’aise en ce lieu. J’ai de nombreuses anecdotes désagréables en stock à pouvoir raconter mais je préfère laisser de côté les aspects négatifs qui ne pourraient être que de simples différences de points de vue pour garder juste un exemple concret, objectif où le jugement ne peut être biaisé : Les mégots de cigarette. L’homme est un gros consommateur de Palls Mall, es clopes avec des vrais mégots jaunes au bout. En retrouver un peu partout dans les allées, près des enclos (je sais de quoi je parle, j’ai été ratisseur professionnel là-bas je vous rappelle), ce n’est pas un peu comme pisser dans un violon sur son travail ? A quoi sauver des animaux si c’est pour niquer l’environnement ? Le must fut quand je lui montrai deux mégots dans son compost, voulant les retirer, il me tapote les doigts pour que je les lâche et il les enfonce bien dans son terreau meuble en me disant que c’est bon pour le sol… No comments.

L’ennui m’a très vite gagné dans ce trou et j’ai au moins pu en profiter pour regarder quelques films. Aucun moyen de visiter la région sans véhicule et les balades à pied étaient plutôt limitées. Le seul avantage fut une récolte non-négligeable de plumes et l’observation de quelques espèces même si ce fut en captivité.
Le dingo peut aussi être noir quand il vit dans la rainforest

Des oeufs d'émeu

Le Sooty Owl Tyto tenebricosa

Détail des plumes deBlue-Winged Kookaburra

Un Blue-winged Kookaburra albinos

Le Grey Falcon Falco hypoleucos

Le Tawny Frogmouth Podargus strigoides à gauche et le Papuan Frogmouth Podargus papuensis femelle à droite, plus massif
Maman wallaby et son petit

Un vrai petit branleur comme tous les autres animaux d'Australie