Du 22 janvier au 4
février 2018
L’étude du Moucherolle vermillon nain des Galapagos s’avère bien plus laborieuse que prévue mais ça progresse
et bien que j’aille trois fois par semaine à parcourir les mêmes lieux, c’est
loin d’être monotone. Dans un premier temps par les personnes impliquées dans
le projet. Ainsi, dès la deuxième, Juan et moi sommes rejoints pour nos sorties
sur le terrain par Lorena, équatorienne, ancienne volontaire sur le Brujo l’an
dernier sur l’ile de Santa Isabela. Elle connait bien l’espèce et parcourir les
lieux à trois plutôt qu’à deux reste plus agréable et enthousiasmant, surtout
que nous marchons beaucoup cette semaine, entre 3h30 et 4h avec un temps
variant du venteux matinal et brumeux à des bonnes chaleurs d’un soleil au
zénith.
Surtout, niveau
oiseaux, c’est compliqué, le premier nid est abandonné (deux œufs tombés au
sol). Quant au second, il semble aussi délaissé (trois œufs dans le nid). Bref,
voilà une espèce en voie de disparition qui ne souhaite pas de générations
futures.
Pour ma troisième
semaine, c’est un peu rebelote la même chose. Nous sommes cette fois quatre
avec l’arrivée de Célina, volontaire suisse, qui reste avec nous quelques jours
avant de partir suivre la population de Brujos de l’ile de Santa Isabela (elle sera rejoint par
Eileen deux jours plus tard, autrichienne, Denis, mari de Lorena et Sabine,
professeur à l’université de Vienne où sont Célina, Eileen et où Denis donne
des cours (oui, c’est tout un microcosme en fait).
Et là, déjà, niveau
inventaire de l’espèce, ça va déjà mieux avec la découverte de deux nouvelles
femelles (mais qui ne semblent pas nidifier) mardi et jeudi (preum’s sur le
coup, content, surtout celle de mardi). Par contre, le couple nicheur qui avait
abandonné son premier nid a abandonné son deuxième (un œuf dedans) et construit
déjà son troisième.
Une bonne théorie sur
ce constat d’échec de nidification serait que les oiseaux perçoivent qu’ils
n’ont pas assez à manger pour leurs poussins et préfèrent donc
« avorter » plutôt que de gaspiller de l’énergie à essayer de nourrir
leur progéniture. Et ils attendent quoi alors les oiseaux ? La
pluie ! Qui va faire proliférer les insectes et leur donner à manger. Et
la saison des pluies, elle va bientôt commencer (donc, je vais me tremper
régulièrement). Espérons que la théorie se vérifie.
Les jours où je ne
suis pas à la Mina ou aux Gemelos, je reste aux abords de la fondation, à
Barranco où toutes les espèces nicheuses
sont répertoriées. Ici, il y fait chaud dès 7h30 (au moins mes spots de
prospection sont biens pour ça) et les oiseaux sont assez nombreux ; ça
change un peu et ça fait des journées plus reposantes, ce qui est bien.
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Un mâle de Yellow Warbler Dendroica petechia aureola |
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La femelle du Moucherolle vermillon nain des Galapagos |
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La Tourterelle des Galapagos Zenaida galapagoensis |
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Un iguane marin en plein crawl |
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Pélicans et Fou à pieds bleus |
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Un Brujo mâle en version huppée (ça dure pas longtemps le hérissement). |
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Une partie de mon lieu de travail |
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Le jour on n'a jamais été aussi nombreux sur le terrain. |
Durant ce deuxième
week-end, je n’ai pas fait grand-chose, samedi à complétement se reposer. Par
contre, le dimanche fut 3-4 bonnes heures de marche autour de Santa Rosa pour
me retrouver aux mêmes endroits que le dimanche précédent (le ranch des tortues
et le tunnel de lave) mais en découvrant que les tortues terrestres, elles sont
partout au bord des chemins et qu’en voiture, il faut vraiment faire attention.
Nous étions plusieurs volontaires pour cette sortie et de plus, chez une
volontaire native, ce qui m’a permis de découvrir une maison de famille du coin
et de manger local.
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Des canards des Bahamas |
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Le cimetière, à l'entrée de la Fondation, est depuis 2017 recouvert d'art street ayant pour thème les chouettes et hiboux locaux (Bref, que deux espèces, la Chouette effraie et le Hibou des marais, bien connus chez nous, rien de nouveau sous le soleil). |
Pour mon troisième
week-end, retour aux activités avec la visite de de deux sites de Santa Cruz,
Garrapatero samedi et Tortugas Bay dimanche. Pour le premier, je pars avec mon
collègue ornitho Juan sur cette plage et ses rochers volcaniques. Il y a
quelques limicoles, un superbe effet de pellicules d’algues sur le sable avec
des sanderlings qui picore dessus. Derrière, une lagune où traîne régulièrement
un flamant rose sauf qu’avec le peu de pluie, la lagune est peu remplie. A part
une poule d’eau, pas d’oiseaux caractéristiques de cet habitat, il faudra que
j’y revienne après plusieurs bonnes pluies donc pas avant fin février ou début
mars. Le bon conseil est d’y aller tôt pour avoir le lieu rien que pour ça
jusqu’à 8h30-9h et l’arrivée des premiers touristes. A 11h, c’est déjà une
petite cohue. Niveau pinsons par contres, ça m’a permis de découvrir mon
premier Medium-ground finch et peut-être aussi le Large-ground Faudra que je
regarde bien les photos (oui, les pinsons, c’est
compliqué ici).
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Un Bécasseau sanderling Calidris alba. |
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Pluvier argenté Pluvialis squatarola |
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Grand Héron Ardea herodias cognata, sous-espèce locale. |
Le dimanche, journée
bien chaude (coups de soleil assurés) avec un tour à Tortugas Bay en matinée.
C’est une heure de marche pour l’aller comme le retour. Très touristique (parce
qu’aussi situé juste à côté de la ville), cette plage fait sans hésiter partie
des plus magiques que j’ai vu. Non tant pas en elle-même (une pourtant grande
et belle plage de sable fin) que par ce qu’elle possède, des iguanes !
Alors, oui, les iguanes marins, je les connais bien maintenant et j’en ai vu
sur plusieurs sites mais je les associe complètement aux côtes rocheuses
volcaniques. Alors les voir marcher sur les dunes grises, les dunes blanches et
longer l’océan, c’est à la fois surprenant et magique. Tellement d’un autre
temps, c’est regarder Jurassic Park, voir des petits dinosaures déambuler là et
s’imaginer qu’à l’époque Trias-Cétacé, oui, des gros reptiles marchaient
parfois sur de belles plages là où on les imagine systématiquement dans des
forêts, prairies, clairières et autres zones végétalisées. Bref, j’ai voyagé
dans le temps et ça m’a plu. Au bout de la balade, il y a une autre plage
idéale pour l’observation des poissons mais je ne comptais pas me baigner de
toute façon.
Puis, l’après-midi, je
retourne avec une volontaire polonaise, Alex, à las Grietas, découvert lors de
mon premier week-end, c’est noir de monde. On préfère ne pas s’y baigner et
aller plutôt sur la partie plage pour faire du snorkeling. J’y vois mes
premiers requins, j’y grille un peu plus (bien que j’ai mis de la crème toute
la journée) et j’y vois aussi au niveau des salines, en fin d’aprem’, une jolie
concentration de courlis cendrés et de gravelots semi-palmés. Ça valait le
déplacement.
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Courlis cendré et Iguane marin |
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L'Iguane-chat |
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Héron strié juvénile Butorides striata sundevalli |
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Sanderling et iguane. Oui, les iguanes, c'est vraiment trop bien à prendre en photos. |
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Après Abbey road, ... |
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Ce dimanche était aussi un jour de vote en Equateur pour une consultation populaire. Obligatoire, il en coûte 37$ à celui qui ne se présente pas. |
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D'où l'utilité des bancs sur les ports. |