De
Cairns à Boulia, c’est plus de 1000 kilomètres de route goudronnée de façon plus ou moins uniforme…
c’est-à-dire que des fois, pour économiser un peu, au lieu d’avoir une route à
deux voies, on a qu’une seule voie goudronnée. Quand on croise un copain (souvent
une caravane de retraités), on se met à rouler sur le côté terreux et
caillouteux.
Faut
prendre le pli.
La
route, bien droite, présente quelques variantes de paysage avec des parties
plates, montagneuses ou bordées d’arbres.
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L'Apostlebird Struthidea cinerea |
Pour
nous divertir un peu, on cherchait des points d’intérêt animaliers. Exemple le
lac artificiel Belmore de la bourgade de Croydon qui regorge de piafs et
présente aussi un risque crocodilien (alors qu’on est super loin des terres).
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Budgerigars Melopsittacus undulatus |
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Cockatiels Nymphicus hollandicus |
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Peut-être un juvénile Rufous-trhoated Honeyeater Conopophila rufogularis, sans certitude. |
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Croydon, le bled bien isolé de tout |
Un
peu avant la ville minière de Mount Isa, on nous a conseillé de visiter une
mine abandonnée d’uranium, May Kathleen ghost mining. La distance pour y
accéder est impressionnante, les vues alentour aussi. Un couple retraité tasman
nous affirme avoir vu une bande de chameaux dans la vallée d’un panorama, juste
avant que nous arrivions mais rien. On les a ratés de peu.
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Little Corellas dans la rue |
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Australian Bustard Ardeotis australis et Grue Brolga à l'envol |
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Australian Pratincole Stiltia isabella |
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Mais non, ça craint rien ! |
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Le reste de l'excavation d'uranium |
Parfois,
on a le droit à quelques « œuvres » de la main de l’homme pour égayer
le chemin.
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Inondation... bon sang, qu'est-ce que ça doit être quand il pleut. |
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Le sens de la déco à l'australienne |
Décidé
à prendre la Plenty Highway pour faire une route d’outback, nous allons à
Boulia. En plus, les environs de la ville sont connus pour les Min Min lights,
phénomènes paranormaux de lumière à l’horizon au crépuscule. Autant vous dire
qu’on a rien vu. De là, 700 km de cailloux nous attendent de pied ferme. Résultat, on explose un pneu après 100
kilomètres…
Il
est 18h, le soleil se couche, notre matériel pour changer un pneu est
défectueux. Plus qu’une chose à faire, manger.
Surtout,
attendre demain matin que quelqu’un passe et nous aide. Finalement, deux
véhicules de purs « ozzies » (qui doivent bosser dans une ferme du
coin) passent par là et nous aide… Dale et… Dale (si j’ai bien compris ;
tous les australiens s’appellent Dale ici ?). Le premier, vrai fils
d’européen avec chapeau de type akubra (typique du pays) et le second, plutôt
métisse aborigène. Le premier est le plus causant, chose compréhensible, pour
son aide, il nous demande si on a de la bière à leur filer (il tient déjà une
cannette à ce moment-là). Nous répondons par la négative. Pas grave, « de
la Marijuana ? De la coke ? ». Il ose le type. Toujours non.
Comprenant qu’on est des petites saintes nitouches, il sort sa croix et démonte
nos écrous gratuitement. En vrai homme hospitalier de l’outback. Son acolyte
aide aussi.
Question :
Quand un « bourru » t’aide au milieu de nulle part et quand dans le
même temps, il balance sur le côté sa cannette vide et un cric pneumatique
défaillant, est-ce qu’on lui fait comprendre qu’il est un connard ? Non,
on laisse pisser et on attend son départ pour ramasser ses merdes. Après, on
conçoit tout de suite mieux pourquoi il est facile de crever un pneu en plein
désert… à cause de tout ce que les locaux balancent par la fenêtre.
Bienveillants,
Dale 2 nous offre une cannette de jus à chacun et ils repartent. Au matin, nous
retournons à Boulia et changeons notre pneu et achetons une vraie croix.
Hésitant, nous décidons de tout de même de conjurer le sort et de reprendre la
Plenty highway… pour recrever 200 kilomètres plus loin. Cette fois, c’est juste
crever, un bout de métal bien visible dans le pneu. Nous changeons cette fois
le pneu nous-même grâce à notre nouvel achat et à ce cric abandonné par les
ozzies (une fois bien huilé, il marchait nettement mieux) et nous faisons
coller une rustine pour 50 $ à la station service/camping/garagiste, située sur
la Plenty à 50 bornes de notre crevaison. Autant dire qu’on a croisé les
doigts. 50$ la pause d’une rustine. Vu comme on est paumés au milieu de nulle
part, ce n’est pas du tout excessif.
Le
reste de la route s’est effectué sans problème, heureusement et on peut dire
que l’outback, c’est fait.
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Le Wedge-tailed Eagle Aquila audax |
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Brolga dans le centre ville de Boulia |
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Boîte aux lettres sympa |
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