En
premier lieu, si l’on s’arrête à Chachapoyas, c’est pour parcourir les ruines
de Kuelap, cité chachapoya située au sommet d’une montagne de 3000m pendant
plus de 1000 ans jusqu’à la fin du 16ème siècle. Ce site semblait
destiné à accueillir les personnes de haut-rang, politiques et religieux et
aussi à tenir à l’écart les incas avec sa muraille calcaire de parfois 20m de
hauteur.
À
dire vrai, le site est à la fois impressionnant et décevant. Impressionnant par
cette capacité à avoir construit si haut une forteresse de 600m de longueur,
impressionnant car les « guerriers des nuages » portent bien leur nom
avec cette cité baignée dans la brume. À se demander pourquoi construire une
tour de garde au nord si elle donne la plupart du temps sur un paysage de
brumes au petit pois.
Décevant
par le manque d’explications. Les panneaux sont rares, le site est un champ de
ruines où il est parfois difficile de comprendre la signification précise des
édifices observés ou des rares décorations visibles.
Kuelap
est en reconstruction. La cité retrouvera peut-être en certains endroits sa
splendeur d’antan, à savoir si le site archéologique doit être rénové ou
stabilisé. Pour accéder à Kuelap, depuis mars 2017, un téléphérique existe pour
20 soles, il permet de gagner énormément de temps et d’éviter une randonnée
de 3h pas des plus exceptionnelles pour atteindre la billetterie (20 soles
l’entrée).
Bref,
l’atmosphère brumeuse-bruineuse donne une sacrée ambiance à Kuelap en décembre
mais le prix d’entrée est un poil cher à mon goût pour une visite qui dure 1
heure et des poussières.
Une des trois entrées dans Kuelap, étroite et pentue, idéal pour ralentir les envahisseurs potentiels... et les habitants. |
La tour de garde "Torreon" au nord du site. |
L'enceinte de protection |
ça accueillait beaucoup de monde à l'époque. |
ça a bien changé. |
Belle
cascade impressionnante qui serait entre la 5ème et 15ème
plus haute du monde et surtout, qui a été mis en valeur au niveau mondial qu’en
2005 par un allemand économiste et explorateur. 50 soles la sortie avec
déjeuner inclus.
Troisième
jour, suite à la rencontre d'Armand les jours précédents et
accompagné d’Anaïs et Mathilde, les picto-charentaises de Huaraz, je pars en
une french team à la vallée de Belen, inconnu du guide pour moi mais soumis par
Armand. Et à la vue des photos sur le net, ça a pas l’air dégueu comme endroit,
à arpenter par nous-mêmes. Ça va changer des jours précédents remplis de
touristes. Hé bien, gagné ! Inoubliable. Rien que pour y aller. Ça prend
plus d’une heure (on n’avait pas trop estimé la distance). On parcourt des
chemins de terre, se demande un peu comment rentrer mais on ne s’inquiète pas
trop vu qu’il y a quelques véhicules qui passent de temps en temps et qu’un
pick-up nous prendra bien en stop quand on aura trop marché.
Sur
le site vers 10h30, c’est magnifique. Je découvre que cette région possède des
sols ocre. Reste plus qu’à rentrer, on est loin de Luya, notre ville de départ
et Colcamar semble bien plus proche selon la carte de mon téléphone. On cherche
un chemin d’accès, on randonne et retombons sur notre route de base. À un
carrefour, nous nous dirigeons vers Colcamar et il se met à pleuvoir des
cordes. Nous sommes trempés. Nous marchons plus de trente minutes et il reste plus
de deux heures de marche. Finalement, un pick-up nous embarque pour 10 soles
chacun. Il ne pleut plus et les paysages nuageux/ensoleillés sont magnifiques
et s’étendent très loin. On est déposés à Colcamar où on se sèche en prenant une
glace. Le soleil refait fortement surface. Reste plus qu’à retourner à
Chachapoyas et l’aventure n’est pas finie. On trouve un gars du village pour
nous rendre sur la route principale (10 soles chacun) où on déconne bien sûr
les musiques passées (eye of the tiger, Four not blondes avec what’s going on)
et une fois déposée, on part dans la foulée (dans la seconde pour vrai) dans un
bus d’excursion scolaire qui va de Cajamarca à Chachapoyas pour 5 soles (le
chauffeur ne perd pas le nord) et nous arrivons enfin vers 18h à la place
d’armes. Belle journée d’aventure où on s’est bien marré. J’ai quand même
zieuté des canards, des vanneaux (nouveaux pour moi) et un beau piaf vert,
turquoise et rouge qui se moquait bien de la pluie.
La vallée de Belen, bien enchâssée entre deux chaines de montagnes |
Quetzal doré Pharomachrus auriceps bien flou au retour de la vallée de Belen. |
Pour
mon dernier jour sur Chachapoyas, je me balade au canyon del Sonche, situé à
juste un gros quart d’heure de voiture de la ville. Ce canyon se visite à l’envie,
on peut y rester 5 minutes en se cantonnant au mirador ou on peut se balader le
long du canyon pendant des heures, voire même y descendre mais bon, faut le
remonter derrière et parfois, le canyon est profond d’un kilomètre. Très bel
endroit qui vaut le coup d’y passer lors d’une demi-journée et de se faire un
petit break au grand air.
Chouette canyon et chouette éboulis |
Un cornet parfaitement adapté pour recevoir deux boules de glace. Pourtant, quelque chose cloche. |
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