De la montagne à la mer, il n’y a qu’un pas, enfin qu’une
nuit de bus pour être exact. Et voilà comment je passe de Huaraz à Trujillo
puis Huanchaco pour dormir face au Pacifique. Le lieu est réputé pour y surfer
(je m’en passe volontiers) et explorer deux sites archéologiques Moché.
Ce trajet, je l’effectue avec une tripotée de gens
rencontrée à l’auberge de Huaraz. Nous voilà sept francophones en vadrouille et
c’est nouveau pour moi de voyager aussi nombreux. Il y a Anaïs et Mathilde,
collègues picto-charentaies, Armel, avec qui j’ai fait une balade dans les
montagnes de Huaraz, Nabil, le voyageur sans passeport, et Bilal et Soufiane,
les gai-lurons belges toujours prêts à mettre l’ambiance. Les soirées étaient donc
assurées entre papotages, anecdotes, blagues et jeux de cartes.
Pourtant, dès l’aube, alors que tout le monde est un peu
claqué par la nuit en bus, je profite direct de voir qu’une colombienne,
Joanna, va visiter les sites archéologiques pour l’accompagner et moins peiner
à prendre des collectivos. Et puis, ce sera plus sympa de visiter tout cela
avec une autre personne.
Je commence ainsi à découvrir le temple du soleil et de la
lune, gigantesque. Le site se compose de deux temples séparés par une zone
urbaine centrale. Au pied de la montagne El Cerro negro se trouve le temple de
la lune et c’est le seul que l’on peut visiter. Construit entre l’an 100 et
800, il a eu cinq périodes où, classiquement, on reconstruit par-dessus la
version précédente, donnant une belle hauteur finale à ces édifices. Il ne
reste que quelques parties de fresques murales dont un mur complet de plusieurs
mètres de haut. Le musée situé à côté comporte des pièces Moché superbes dans
le travail de la décoration de leurs céramiques et je n’avais pas encore vu
cela avant. Il est marrant, au passage, de constater que certaines pièces sont jusqu’au 1er
avril 2018 au Musée du Quai Branly pour une exposition « Avant les
incas ».
Durant l’après-midi, je repasse par Trujillo où je visite
une Casona, maison coloniale aux pièces immenses qui me rappelle les
habitations luxueuses du 19ème siècle que j’ai visité dans le
sud-est des Etats-Unis. Puis, je découvre le site de Chan Chan (son musée est
vite visité et situé loin des ruines). Le lieu est là encore gigantesque et on
déambule au milieu de grandes zones vides toutes cernées de hauts murs très
larges. Il y a pas mal de sculptures murales qui décorent le lieu mais pas de
zones colorées ici, contrairement à l’autre site. C’est vraiment le gigantisme
du lieu qui impressionne. Ce lieu désertique, rocailleux où pourtant il fait
bon, parfois frais, par sa présence à côté de l’océan.
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En bas, le quatrième age du temple. Classique, on l'a enseveli et on refait la même chose par-dessus pour avoir le cinquième age du temple de la lune. |
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En face au loin, le temple du soleil. Au milieu, la zone urbaine. |
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Les guerriers, les danseurs, le dieu araignée, je sais plus, le dieu iguane puis le serpent. |
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Interdit de prendre des photos au musée du temple du soleil et de la lune. Heureusement, il y a la casona dans le centre de Trujillo et sa petite collection privée |
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Voilà qui me donne envie de relire Tintin et le temple du soleil. Musée de Chan Chan. |
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Le site de Chan Chan, ce sont d'abord des murs immenses |
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Puis de la déco en bas relief sur certains murs comme ceux de la place centrale |
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Ils faisaient tout en grand les gars. |
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Des urubus à tête rouge Cathartes aura, qui se dore la pillule à Chan Chan.
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Vue depuis l'auberge |
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Huanchaco |
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Son église |
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Grand choix de vêtements dans cette église |
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Panorama depuis l'église. On voit la transition au fond de la ville avec les flancs des buttes et l'écosystème sec présent |
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Unecolombe à bec jaune
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