Retour à Cusco, petite
journée pour se reposer le 02 janvier et crapahuter dans la rue. Découvrir que
les processions religieuses commencent déjà (on ne ne perd pas de temps ici) et
chercher quoi faire le lendemain. Enfin, si je sais quoi faire. Félix, un
français de l’auberge compte aller à la Rainbow mountain et ça me botte bien
aussi. J’en ai entendu, par contre, différents échos. C’est quoi donc la Rainbow
mountain ? C’est une montagne où ses couches de sédimentation se sont
retrouvées à la verticale suite à des mouvements géologiques. La montagne se
retrouve ainsi avec des belles lignes verticales de rouge, bleu, jaune dues aux
oxydes de fer, de cuivre, de soufre et sûrement quelques autres éléments. Si le
site n’est touristique que depuis 2-3 ans, ce serait à cause du réchauffement
climatique qui ,en fondant la neige plus régulièrement, a permis de profiter de
ce paysage plus facilement qu’avant. Plus facilement oui mais il reste encore
moyen de l’avoir dans l‘os. Et c’est là-dessus que j’avais un peu peur. Les
excursions se font tous les jours, qu’il neige ou pas (en prétextant qu’on ne
peut pas savoir à l’avance) et dans les échos eus, la montagne peut très bien
être visible le lundi, enneigée le mercredi et de nouveau visible le samedi. Bref,
à cette période de l’année, c’est un peu la roulette russe. Et à ce jeu, j’ai
perdu !
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La procession dans les rues de Cusco |
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Les ados s'entraînent à faire comme les adultes |
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Ah ils sont forts quand même ces espagnols pour avoir réussi à leur refiler ça en plus dans le catholicisme. |
Heureusement, la
finlandaise rencontrée dans la selva d’Iquitos m’avait recommandé de passer par
l’auberge Magic packers car, en plus d’aller à la montagne, leur trek à la
journée propose de continuer pour 2h30-3h de plus de marche et de redescendre
par la vallée rouge (qu’elle trouvait mieux que la Rainbow mountain) au lieu de
faire demi-tour comme tous les touristes. Ça coûte un peu plus cher (110 soles
négocié à 100 alors que les autres tours opérateurs commencent à 80 avec possibilité
d’aller à 50 soles) mais quand la montagne n’est pas au rendez-vous, la rando
qui suit vous sauve votre journée.
Dans la pratique, c’est
pareil pour tout le monde, départ vers 4-5h du matin, 3h de route,
petit-déjeuner et déjeuner inclus puis retour dans l’après-midi vers 17h,
plutôt 19 pour notre groupe vu qu’on fait une bonne marche pour rentrer.
Quand on arrive sur le
parking, on comprend que c’est la foire aux touristes, des mini-bus en
pagaille, des vendeurs de souvenirs et des loueurs de mules pour les faiblards.
Ça monte à plus de 5000m tout de même.
Et surtout, que
vois-je ? La neige donc, partout. Certes, elle fond et on a de la sloche
au pied (prévoyez de bonnes chaussures imperméables) mais aura-t-elle fondu
suffisamment à l’arrivée, deux heures plus tard ? Sur son versant exposé au
soleil, oui, miracle. Mais ce n’est pas la panacée non plus. Bon, les paysages
restent très jolis avec tout ce blanc. À côté de ça, je souffre un peu pour les
mulassiers en sandales dans la boue et l’eau froide, leurs pieds endurent de
sales journées.
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Quand tu arrives au village pour le petit-déjeuner et que tu vois toute cette neige, tu redoutes un peu derrière. |
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Le parking du début d'ascension et tous ces minibus et vendeurs. Tu sens l'attrape-touristes et tu te dis que tu en fais partie. |
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Des alpagas au tout début de la randonnée. Après, t'en vois que si tu passes par la vallée rouge. |
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Je la plaignais beaucoup là vu l'épaisseur de boue. |
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C'est beau quand même |
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Et voilà les couleurs !!!!.... C'est le mieux que j'ai pu en tirer... |
Notre groupe quitte la
compagnie de nos 200-300 autres touristes (ouf) pour entreprendre son retour
par la vallée rouge, situé juste derrière la Rainbow Mountain. Bon, niveau rouge,
c’est une sorte de cuivre bien sombre avec, devinez quoi, de la neige. Mais on
arrive bien à voir la chose et de plus, le fait de dévaler la pente en début de
retour permet de brasser la poudreuse avec ce sol sableux ocre abricot (merci
google images) et fait ressortir son fameux rouge. La pente est un peu abrupte,
on fait confiance à notre guide, faut y aller sans trop réfléchir, on glisse
tous, tombe, certains ont vraiment les pieds mouillés mais heureusement, on a
un bon groupe (trois espagnoles, Geneviève la canadienne anglophone, Rémi, le
canadien francophone, Allison et Rémi, frenchies) qui garde la motivation et la
joie de vivre là où certains auraient commencé à jacter que c’est pas possible
ces conditions. Et encore, il manque la pluie durant toute la dernière heure.
Bref, la rando devient plus facile après une demi-heure, moins de neige, la
vallée devient verte mais sa rivière est d’un ocre boueux profond. Les alpagas
sont autant visibles sur les flancs de montagne qu’à mi-chemin dans un grand élevage
à l’air libre. C’est de toute beauté, les locaux sont rares (d’ailleurs, on
paye 5 soles l’accès à la vallée car on est sur une propriété privée ;
dont j’aimerais bien connaître la superficie vu la vallée) et on a l’impression
de profiter d’être parmi les rares à profiter de cela.
Donc oui, faire le
retour par la vallée rouge me semble obligatoire dans la visite à la Rainbow
Mountain, ça évite un demi-tour et ça éloigne de la cohue des touristes (et ce sentiment de faire partie d’un troupeau).
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La vallée rouge !!!!!.... Mais si, regardez bien, j'ai forcé les couleurs en plus. |
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ça ne paraît pas comme ça mais c'est pentu. |
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Le propriétaire de la vallée va voir ses alpagas. |
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