Medellin ! À
prononcer « Médérine » sinon on ne te comprendra pas forcément. La
ville est encaissée entre deux lignes de montagnes et paraît tout aussi immense
que Bogota.
Mais ici, je trouve
que cela grouille beaucoup plus de gens dans le centre que dans la capitale.
C’est la seule ville
du pays à posséder le métro (et c’est bien pratique, 2300 COP le ticket) et
cela permet d’avoir une très bonne première approche car il est aérien.
Summum, il est
connecté à deux lignes téléphériques qui permettent, toujours avec ce même
ticket, de voir la ville d’en haut.
De voir également les
quartiers chauds, les quartiers chauds devenus tièdes (comuna 8, en cours), les
quartiers chauds devenus chaleureux (comuna 13, très populaire ici comme
symbole du renouveau).
De voir que Medellin
pourrait s’appeler « la ville de briques » tellement cela domine. Ça forme
quelque chose d’uni de loin mais de près, ça attriste surtout de voir que ces
baraques de bric et de broc sont vétustes, sommaires, posées sur des flancs de
montagne qui me renvoient à des images de coulées de boues et d’habitations
emportées lors de grandes pluies (c’est pas très optimiste pour les gens qui y
logent je sais mais ça me semble réaliste). Le Medellin que les transports en
commun me font survoler ne me fait pas décoller.
L'église du parque Bolivar |
Parque Bolivar |
Plaza Botero |
Il pleuvait donc les photos ne sont pas terribles. |
Son centre, avec la
plaza Botero. La place a une vingtaine statues de l’artiste et cinq fois plus de
vendeurs, racoleurs, etc qui surchargent le lieu. J’y ai vu un peu de tout dont
de l’improbable aux abords de cette place. Près du Palacio cultural (situé sur
la place), un étrange manège d’hommes debout (une quarantaine) à attendre je ne
sais quoi, à parler ensemble par petits groupes, comme des revendeurs entre eux
sauf que je ne voyais rien (très très bizarre), un homme faisant une
démonstration avec une croix au sol et des « bijoux grigris » de je
ne sais quoi (bon, je me doute que c’est religieux) à une foule attentive. Même
endroit le lendemain, c’est cette fois un vendeur d’escargots géants qui les
baladent sur du papier journal et un matelas de laitue.
Et de l’autre côté de la place, au niveau du musée Antioquia, ça m’a tout l’air d’être des prostitués qui se postent patiemment contre les murs, en toute heure. Sympa l’ambiance, très hétéroclite.
Et de l’autre côté de la place, au niveau du musée Antioquia, ça m’a tout l’air d’être des prostitués qui se postent patiemment contre les murs, en toute heure. Sympa l’ambiance, très hétéroclite.
Cela me permet de
transiter sur le musée. Il regroupe 120 œuvres de Botero (il a quasiment tout
donné) et depuis peu, 58 œuvres se sont ajoutées dans le cadre d’une expo sur
Jésus.
Sinon, on retrouve une
galerie d’artistes contemporains (que des trucs qui appartenaient à Botero et
qu’il a donné) et deux-trois autres salles dont une sympathique sur l’artisanat
colombien et la fabrication de quatre types d’objets (terre cuite céramiques ou
métal).
Le musée m’a bien plu
et j’y ai passé 2 bonnes heures (18 000 COP l’entrée).
J’ai également visité
le musée de la mémoire, entrée gratuite, qui narre l’histoire récente de
Medellin et des conflits qu’elle a connu. Très belle muséographie moderne qui
rend bien l’atmosphère sombre des dernières décennies même s’il est dur de tout
comprendre. Il y a même quelques textes en français.
Un texte au début du musée de la mémoire. C'est très littéraire. |
Une pièce où sont représentés les personnes disparues. Très sobre et efficace |
Tiens, un rapace. Je crois que c'est encore une buse à gros bec Rupornis magnirostri. |
Palacio cultural |
Dans le musée Antioquia, on retrouve un tableau de Rome par Raymond Mason. Mais si ! A Bogota déjà, il y était avec un tableau de Paris. ça doit être un bon pote à Botero |
Des pinceaux par centaines |
La femme colombienne, un tableau célèbre du peintre |
La mort de Pablo Escobar |
Il aime la tauromachie on dirait (bon, il a failli être matador aussi). |
Art contemporain |
De près, ce sont des petits bonhommes. |
Et une oeuvre contemporaine pour finir. Jeu de lumière intéressant. |
À l’hôtel, on m’a
déconseillé d’aller au parc Bolivar. J’y suis allé. Bon, c’est vrai que ce
n’est pas fantastique. Ce serait un bon coin pour se faire voler. De jour, on y
croise de tout (un bon coin de retraités aussi qui viennent se poser sur les
bancs et papoter) mais à éviter la nuit.
On m’a aussi
déconseillé un autre parc mais je ne sais plus lequel c’est (San Antonio ou
Libertad) car il est fréquenté par les afro-colombiens et la nuit, surtout pas
ou alors seulement si t’es noir.
Ceci m’a d’ailleurs
amené à avoir cette pensée :
Les noirs sont
là !
Rien de péjoratif mais
je m’explique. Avec les matchs de foot de la sélection nationale début octobre,
je remarquais que l’équipe comprenait beaucoup de colombiens d’origine
africaine. Pourtant, dans les rues de Bogota, et le reste du pays aussi, les
noirs se faisaient très rares.
Par contre, à
Medellin, ils sont très présents, la mixité est là. Reste maintenant à mieux
connaître l’histoire du pays pour savoir pour connaître cette répartition
inégale.
Sinon, à Medellin, il
y a plein de choses à visiter comme le parque Avi, le pueblito paiso, el
poblado (là où dorment tous les touristes étrangers) ou encore le jardin
botanique mais je ne sais pas, je n’ai pas vraiment envie de traîner dans cette
ville. Un peu marre en fait.
J’ai plus envie de
traîner dans la campagne et la nature.
Il y a un truc que je ne supporte plus trop non plus, c’est l’odeur de leur boulangerie. Ils utilisent un fromage ou un type de farine qui me répugne. J’ai mangé un pain au fromage qui avait cette odeur à Mompox et depuis c’est ancré. Je trouve ça désagréable. Même dans un petit pain de base acheté hier, je retrouvais cette odeur.
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