Je poursuis mon voyage
colombien en direction du sud et rejoins Guatape après 18h de bus (120 000
COP avec la compagnie Copetran). Cette fois, je profite plus de la vue que lors de
mes autres trajets, observe des paysages de marais sur un soleil couchant, une
portion de route terreuse orangée, les rues des villes que nous traversons, les
gens qui finissent leur soirée, rentrent chez eux, discutent sur des petites
places, s’embrassent à trois heures du matin. J’alterne sommeil et
contemplation.
Pays de deux roues, tout genre, toutes catégories, de trajets en bus trop longs,
de taxis omniprésents, à sa circulation dense et sa conduite scabreuse à
tombeau ouvert ; pays aux crépuscules orageux, chauds, avec ambiance
chaude et animée ; aux vendeurs ambulants permanents avec leurs fruits
typiques, leurs jus « naturels » aromatisés, leur nourriture grasse ;
aux auberges parfois vides, aux douches froides et musiques de réception trop
fortes et constantes.
Voilà certaines choses
que vous êtes sûr de connaître lors d’un voyage en Colombie.
Et me voilà à Guatape
(après un second bus Medellin-Piedra de Guatape pour 12 500 COP). Il est 8h, le
temps est couvert. C’est pas l’idéal parce que Guatape, si on vient, c’est pour
grimper en haut d’un gros rocher (la piedra) et contempler le panorama sur
360°, un panorama d’eau et verdure, collines et vallées immergées. Un endroit
pas banal et qui vaut le détour. Je pose mes affaires à l‘hôtel (La galeria qui
a une vue sur le rocher et le lac, donc pour 30 900 COP, un peu plus cher que d’habitude,
on peut se le permettre), je regarde la météo et me dis que maintenant est le
meilleur moment pour y aller.
Les éclaircies jouent en ma faveur et je profite d’un temps agréable (il fait
un peu plus frais ici, ce qui me va tout à fait) pour gravir les 740 marches
(200m d’ascension) jusqu’au point le plus haut. Je prends mon temps, observe le
paysage aux jumelles, les gens qui se baignent, les jet-skis, les oiseaux
(hirondelles, urubus et un balbuzard) puis je pars visiter la ville de Guatape.
Il faut marcher trois kilomètres pour cela (ou prendre une moto, un
pousse-pousse, un bus,…) et le chemin se fait bien, facilement.
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La vue depuis l'auberge |
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C'est vraiment une vue sympa depuis cette auberge |
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En bas de la tour, il y a quelques boutiques de souvenirs et restaurants (tout en haut aussi vous me direz mais les prix sont plus élevés (sans jeu de mots). |
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Ce qui est intéressant de noter, c'est la baisse du niveau d'eau, bien visible. Les pluies de fin d'année vont-elles renflouer les pertes ? |
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Bon, ça, c'est juste pour le plaisir de partager. 400 rapaces en vol, migration sûrement qui viennent dans un long corridor, se rassemblent juste à côté du rocher, reprennent un courant porteur et repartent 5 minutes plus tard, vers le sud. |
La ville compte 7000
habitants, 22°C en moyenne et nous sommes à 1925m d’altitude. La ville se
caractérise par ses maisons colorées et ses dessins sur tous les bas de murs.
Elle possède à la fois un charme authentique et en même temps, elle est trop
touristique (sa rue qui borde le lac est une succession de restaurants).
Ce sont les deux attraits de ce coin (parce que moi, les sports nautiques…).
Après cela, il ne reste plus qu’à rentrer et profiter de l’auberge et de sa
vue, de se reposer un peu et de se préparer pour aller sur Medellin le
lendemain.
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La meilleure façon de sécher des cacahuètes ? |
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Oh, classe. Encore un autre rapace. ça semble être la buse à gros bec Rupornis magnirostris.
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Parce qu'on doit être dimanche, il y a plein de petites vendeurs installés en bord du lac. |
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Pédalo et autre sports nautiques disponibles ici |
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Le pâtissier du coin fait beaucoup de gâteaux appétissants mais il gère encore mal ses coques de macarons |
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