La journée a été
beaucoup plus calme. Au réveil, je constate qu’il a plu durant la nuit. Le ciel
est couvert. Je me dis qu’on va sûrement se prendre une saucée durant la
journée. Finalement, nada ! La sortie est plutôt naturaliste aujourd’hui
avec un bon deux heures de pirogue motorisée
sur la rivière qui borde La Macarena. En fait, ici, c’est un peu comme
le marais poitevin mais en plus spacieux et avec un seul cours d’eau. Sinon,
tout pareil, tu passes de domaines en domaines, les vaches sont transportées
par la voie fluviale sur des pirogues un peu plus larges, tu croises tout plein
de gens qui ont tous la même embarcation que toi, tu ne vois pas le fond de l’eau (Entre 22 et
30 mètres ici selon la saison, oui, c’est beaucoup plus profond que dans le
marais) et tu peux apercevoir des dauphins… Ah bah, non, pas dans de l’eau
douce française, pardon. Par contre ici, oui, des dauphins rose (à la période
de reproduction, là, ils sont gris). Ils traînent aux alentours d’un confluent
entre el rio losada et el rio Guayabero, où le poisson est plus abondant. On
les a plutôt bien vu (oui, ça reste à 80% immergé ces bestioles), proches et
c’est plutôt cool parce que le guide Jésus nous disait que des fois, il venait
mais les mammifères marins n’étaient pas au rendez-vous.
La biodiversité a pas
mal de quoi combler les plus retors aux sorties naturalistes, oiseaux en masse
(héron du coin Ardea Cocoi, martin-pêcheur, hirondelles, chevalier,
vanneau, poule d’eau/talève, oiseau préhistorique Pava chencheno
hyper-commun,…), tortues, iguanes, crocodiles (je me rends compte qu’à part en
Europe, ils sont partout les crocos), anaconda (pas vu lui mais vu une belle
photo d’un anaconda enroulé autour d’un croco, c’était dans les parages) et des
singes (le Titi, tout petit dont je n’ai vu que les feuilles remuaient à son
départ et le Mono Maicero, la mère et son petit). Il y a donc de quoi faire à
proximité de Caño Cristales.
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Un Martin-pêcheur local, deux fois plus grand que le nôtre. Là, c'est le Martin-pêcheur à ventre roux femelle Megaceryle torquata.
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Des hirondelles qui adorent se poser sur la rive. Ici, des hirondelles à ailes blanches Tachycineta albiventer.
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Une tête de petit croco. L'autre était posé sur la rive, bien grand mais il est parti se cacher dans l'eau avant de pouvoir prendre l'appareil photo |
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Il y a beaucoup de Pava hedionda sur les bords du fleuve |
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Un bout de dauphin rose. |
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Le héron local, avec plus de blanc au niveau du cou, le héron cocoi Ardea cocoi.
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Nous nous sommes
ensuite arrêtés à côté de Caño cristallitos, une ferme écologique qui a une
jolie petite cascade et offre l’accès à une autre superbe cascade après 20
minutes de marche dans la jungle (là, t’y étais), la cascada El mirrador. Le
déjeuner avait lieu à la ferme, c’était du poulet bien costaud à mâcher, le
goût de l’authenticité. Le coin est sympa sinon et ils cueillent beaucoup de
choses dans leur jardin pour la cuisine (orange, persil, citrons, avocat,
coca…. Ben oui, coca). Ah bah tiens, un thé à la coca, l’idéal, c’est de mettre
du sucre dedans (en l’occurrence, du sucre de canne pour nous) et quelques
gouttes de citron. Sinon, c’est dégueulasse (ça sent d’herbe coupée et ça a le
goût d’un médoc herbacé).
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Ils ont quelques centaines de tortues âgées de deux mois à la ferme. Le but est de les réintroduire après. ça permet de voir qu'elles ont un beau jaune pétant parce que celles qui sont au bord du fleuve, avec la boue sur elles, ça ne ressort pas du tout. |
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De la coca |
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Une cascade joliment aménagée |
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Un thé à la coca |
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Pas craintif le "guan", je verrais bien la pénélope de Spix Penelope jacquacu.
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Il a l'air tout paresseux l'écureuil comme ça |
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Mais c'est parce que juste avant, pendant 5 minutes, il sautait littéralement partout (conseil : portez un pantalon). Il doit prendre de la coca lui aussi (et des amphétamines). Bon, ils l'ont quasiment domestiqué en fait.. |
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El mirrador |
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La marche pour aller au mirrador s'avère parfois aventureuse. |
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Avec son système racinaire hors-sol, ce palmier peut ainsi se déplacer de 1 à 2 mètres par an. Il sacrifie alors un côté racinaire et renforce l'autre. |
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ça tisse. |
Vers 16h, retour en
ville pépère. J’en profite pour faire un tour de rue avec les jumelles. Il y a
autant d’oiseaux à voir en ville que sur les bords du fleuve.
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Un jour, j'aurais leur nom et je pourrais les légender. 2024 arriva et je pense avoir affaire ici à un tyran mélancolique Tyrannus melancholicus.
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Icin je dirais un tyran sociable Myiozetetes similis.
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Les routes dans le centre sont goudronnées puis passées 4 rues, on retombe sur de la terre. |
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Des aras macavouannes Orthopsittaca manilata |
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Possiblement le pigeon vineux Patagioenas subvinacea. |
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Celui-ci restera un mystère, je pense.
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Je dirais des sicales bouton d'or Sicalis flaveola.
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Certainement un tangara évêque Thraupis episcopus. |
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