Caño cristales, c’est
parti ! Petit-déjeuner hyper copieux à 7h et départ à 8h. Nous prenons une
pirogue motorisée pour aller un peu plus en amont sur l’autre rive, en cinq
minutes, à l’entrée du Parc National Naturel. On inspecte sommairement les
sacs. Les gourdes en plastique, ça passe nickel ! Au passage, rapport à la
fièvre jaune, on ne me demande pas les papiers de mes différents vaccins… Puis
nous attendons qu’une jeep nous emmène au début de la randonnée. Nous sommes
nombreux à attendre (comme nous étions nombreux à partir en pirogue), une bonne
cinquantaine de personnes. À la fin de la journée, sur la « station de
jeep » (un peu comme une station de bus donc mais…), je dirais qu’une
centaine de personnes a visité Caño cristales aujourd’hui.
|
Je vais avoir quelques identifications à faire. Là, je mise sur le tyran gris Tyrannus dominicensis.
|
|
Sous la surveillance de l'armée (je ne sais vraiment pas pourquoi car les autres jours, ils ne se sont pas montrés) |
|
Pava hedionda Opisthocomus hoazin, un bel oiseau à l'allure préhistorique que l'hoazin huppé. |
|
|
Les tortues de la rivière sont nombreuses |
|
Pour se réchauffer, rien de mieux que la cime des arbres. |
|
Vous êtes accueillis par des vaches à l'entrée. |
|
Peut-être un évêque de Rothschild Cyanoloxia cyanoides mais sans conviction.
|
|
Plutôt confiant pour être un jacamar brun Brachygalba lugubris.
|
Il faut un bon 20
minutes pour arriver à destination. Ça remue et ça franchit quelques
passages d’eaux. Il y a quelques constructions de drainage des eaux et de
ponts/terrasses en ciments. Ça aide bien. Merci qui ? Merci les FARC !
Nous empruntons l’ancienne « route de la cocaïne ». C’était il y a à
peine dix ans. Ça aurait beaucoup plus rapide pour aller de La Macarena à
Villavicencio mais l’armée est arrivée et a stoppé cette construction. Elle se
serait pointée un an plus tard, on aurait eu une route toute belle, pense la
guide.
Nous sommes au lieu de
début des randos. Il y a une cabane où un garçon vend des boissons et des
militaires qui… patrouillent ? Patientent ? S’ennuient ? Font
des photos avec les touristes et boivent quelques boissons gazeuses
(alcoolisées, je ne pense pas). Ça donne toujours une petite ambiance une
Kalachnikov au milieu de la jungle. Mais les gars sont hyper-cools. Notre
groupe se sépare en deux, les colombiennes vont directement à la rivière
touristique se baigner et avec les autrichiennes, j’entame 10 kilomètres de
randonnée.
Diana, notre guide
nous montre un plan du secteur que je m’empresse de prendre en photo (sinon, on
n’a que dalle) et je commence déjà à regretter d’avoir suivi les instructions
au point de ne pas avoir mis de crème solaire avant de partir plutôt que de
juste ne pas emmener mon tube. Il est à peine 10h.
Je n’entends pas
beaucoup d’oiseaux (trop chaud peut-être je pense) mais ça regorge de papillons
et libellules. La zone comprend 300 espèces d’orchidées.
|
Quelques odonates |
Nous passons par Caño
perdido, perdu mais joli, The beauty waterfall, Piano cristales et déjeunons à
Piano watefall. Il est possible de se baigner à certains endroits. Nous
franchissons une rivière où j’enrage un peu parce que je n’ai pas envie de
tomber avec tout mon matos (ah souvenir de Tasmanie) parce que l’eau monte
quand même jusqu’à 70-80cm. Puis nous rejoignons le bras principal et arrivons
à la « piscine touristique » où sont tous les gens qui ne font pas de
randonnée. Le cours d’eau se transforme juste après en cerros, trous d’eaux
parfois mortels, qui permettent d’obtenir d’autres couleurs. Ils fusionnent
parfois avec le temps formant vaguement un « 8 », d’où le nom sur la
carte de « las ochos » puis nous retournons à la « cabane à
bebidas » prendre une jeep. Je pense que tout le monde en profite pour
boire un verre.
D’ailleurs, quand tu
es dans les troquets les plus perdus au monde et que tu as l’exclusivité du
marché, tu dois bien te marrer sur les prix. Bon, j’ai soif, je vais prendre un
Seven up. Ça coûte combien ? 3000 pesos !!!??? 3000 !!!! mais ça
fait du… 1 euro, même pas… (avec transport de pirogue et jeep inclus) Bon, tu
peux prendre un pack à ce tarif. Puis c’est retour à l’hôtel après cinq heures de
balade.
|
Au niveau de Beauty waterfall |
|
Un papillon accro à ma sueur |
|
Des petits trous, des petits trous, encore des petits trous |
|
Piano Cristales |
|
Piano waterfall |
|
Le déjeuner ressemble beaucoup à un repas de récompense de Koh Lanta avec sa présentation dans des feuilles de bananiers plantains. C'était très copieux. Soit tu finis et tu fais une sieste, soit tu as conscience qu'il faut garder un ventre un peu léger pour pouvoir continuer de marcher. |
|
La Tourist waterpool, là où on retrouve tous ceux qui optent pour une marche qui accède juste à Caño Cristales sans accéder à tout le reste. |
|
Oh, du pétrole qui suinte de la terre. En novembre, on va voter pour savoir si on peut l'exploiter ou non. Vu que c'est dans la réserve, c'est normalement non d'office mais, c'est du pétrole, alors comprenez, on va demander aux gens du coin. Sinon, ça sent bien et la texture un peu gluante-terreuse est intéressante (à toucher avec un bâton) |
|
Là, la cabane rentabilise sa journée. |
C’est très beau, très
sauvage, coloré oui mais le fait de commencer à sentir ma peau rougir au fur et
à mesure que le temps passait m’a un peu gâché les dernières heures.
Sinon, c’est top, la
lumière était belle et ça regorge de Macarinea clavigera, de quoi faire
de belles photos.
Alors que j’écris ces
lignes sur mon lit, tout lavé et propre, je viens d’exploser une bestiole typée
« puce » sur mon mollet. Donc, je ne sais pas comment elle est
arrivée là mais faut quand même faire attention aux insectes ici, peu importe
où on se trouve.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire