Nuit un peu agitée.
Réveil à 2h00 puis
officiellement à 5h00. La nuit est douce, un poil fraîche. L’humidité ambiante
ne fait absolument pas sécher les vêtements durant la nuit. Le petit-déjeuner
est copieux et se compose d’ananas, goyave, melon, œufs et pain au fromage
(grilled cheese local). Les gens se réveillent plus ou moins vite mais dans
l’ensemble, ça va. On décolle à 6h15 pour 14 kilomètres de randonnée. Le
parcours est boueux, passage de rivières, de petites crevasses de glaises,
c’est plus physique. Nous croisons de nombreuses personnes sur le retour et ils
respirent rarement la joie d’avoir visité la Ciudad perdida.
Deux pauses en route
dont une pastèque après moins d’une heure (déjà !!) sachant que vers 8h,
on va faire un gros break à Mumake pour se baigner dans la rivière ? Ok,
pourquoi pas ? ça veut dire que l’aprem’ va être intense. Je me dis qu’au
moins, durant ce début de rando, la température sera agréable. FAUX ! A
6h30, tu transpires déjà à grosses gouttes.
A 8h15,
baignade ! Nous pouvons même sauter d’un promontoire rocheux de cinq
mètres. L’eau est fraîche, revigorante avec quelques zones de rapides. On peut
sauter dans l’eau un peu partout. Les mecs ne font que ça. Nous restons une
heure et demie, un peu long à mon goût. Nous déjeunons juste à côté, toujours à
Mumake, là où nous dormirons la troisième nuit.
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Des nouveaux matelas, ça fonctionne bien le trek, on investit. |
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La basse-cour des Kogui |
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On peut jouer au foot avec les enfants. |
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ça, c'est moi.
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Après un bon repas et
un thé sucré, nous partons vers 11-11h30. Ça grimpe !! ça descend aussi.
Tout comme hier, ça ne fait que ça avec des passages de rivière dont un à
mi-cuisse. J’ai des ampoules et j’emprunte un pansement pour la plus avancée
des deux.
A 14h, nous faisons
une dernière pause. L’orage gronde. Il reste 3km de randonnée avant d’atteindre
le camp Paraiso (situé à juste un kilomètre du site archéologique). Il en faut
pour 2-3h de marche mais tout le monde accélère le pas pour éviter la pluie.
Nous serons à destination après 1h45 finalement.
Tout le monde va vite
sauf moi. Je suis vraiment bon dernier. A un moment, je randonne seul pendant
bien 20 minutes. La sensation de solitude est intense. Mais une bonne solitude,
comme si le parcours, la végétation luxuriante, l’atmosphère un peu sombre à
cause des nuages, les quelques gouttes qui tombent par accumulation de la
vapeur d’eau dans la cime des arbres, comme si tout cela n’était là que pour
moi. Il me manque juste un dinosaure et je suis définitivement au cœur de
Jurassic Park.
Vers la fin du
parcours, José me surveille du coin de l’œil, tout de même, c’est son job
(surtout qu’il y a un passage où on grimpe un petit bout de cascade, pas sûr
que je l’aurais trouvé). Et voilà, 15h45, nous pouvons poser nos sacs. Il y a
bien une quarantaine de randonneurs prêts pour demain.
Le deuxième jour est
vraiment aussi celui qui permet de rencontrer des Koguis, enfin croiser. En
majorité des enfants, dont à un village. Je dis bonjour et le premier mot que
me dit la petite fille est « dulce », soit « bonbon ». Sans
un bonjour réciproque, moi j’ai du mal, même venant d’un minot. Et les autres
petiots du village, même chose ! ils ont moins de sept ans et ils
quémandent, trop habitués à ce qu’on leur donne des biscuits reçus au déjeuner
ou je ne sais quoi. Je suis plutôt choqué, leurs dents aussi. Les gens du
groupe pensent qu’ils ne se brossent pas les dents.
Les locaux nous toisent.
Je trouve la situation compliquée. Nous ne sommes pas les bienvenus. Nous
croisons une jeune fille de 13-14 ans, pas loin d’accoucher, deux petiots près
d’elle, les siens ?
Prendre des photos est
difficile. Définitivement l’impression de photographier des animaux, de violer
leur espace, que je suis au zoo puisque je ne peux pas échanger avec eux ou
quand j’essaie, ça ne marche pas. Trois souvenirs frappants, la
« quémandation » directe, la gamine de 6-7 ans qui transporte un bébé
sur son dos et cette gamine de 4-5 ans, regard triste mais beau, large collier
vert et orange en pseudo cercles concentriques filamenteux qui lui prend un
tiers du torse et ce paquet de gâteaux que Jodie lui donne et que la gamine
ouvre une fois que nous sommes loin d’elle. On la laisse là, sous son arbre,
debout et seule au bord du chemin.
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Vue de la rivière depuis le pont suspendu |
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Le pont se traverse un par un. |
Les déchets plastiques
sont légion. Des bouteilles, emballages, petits bouts de sachets de gâteaux (le
bout qu’on déchire et qui finit dans la main). Les locaux n’ont pas vraiment
conscience que ça, ça ne se désagrège pas dans la nature comme les peaux de
bananes, d’orange et compagnie. Donc quitte à leur donner quelque chose, faîtes
que ce soit l’aliment uniquement et pas le plastique qui va avec.
Au camp Paraiso, c’est
assez luxueux pour un endroit si reculé. Il y a même moyen de charger les
téléphones avec quatre prises à disposition (le téléphone remplace l’appareil
photo pour beaucoup). Pop-corn en apéro !!! 7000 COP pour une bière et
repas vache-patate à la Florence Foresti vers 18h.
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Un petit coin du camp Paraiso. Ah, c'est du propre ! |
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L'aménagement est quand même tout confort. |
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La "salle de réception" |
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Instant pop-corn qui ravit tout le monde |
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Il y a du fourneau ! |
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Le dîner., tiens il fait encore jour. |
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