dimanche 8 février 2015

Le road no trip



Le principe d’un road no trip est assez simple. A l’inverse d’un road trip, votre escapade en voiture ne vous mènera, d’une part, pas très loin, d’autre part, vous fera débourser de l’argent inutilement.

Alors, la question se pose : Comment faire un bon road no trip ? Vous prenez tous les éléments nécessaires à un « Voyage en voiture » : des potes, une voiture, un plan de route, du matériel de camping, de l’argent sur chaque compte bancaire, du temps devant soi et vous mélangez le tout. Mais vous mélangez bien bien bien ! Et vous obtiendrez… de la merde.

Ça, c’est dans le pire des cas. Par contre, vous obtiendrez toujours une péripétie. La plus connue de toute est la fameuse anecdote de « la voiture en panne ». Elle peut aller de simplement quelques kilomètres, comme sur le périph’ de Perth (petite pensée pour Arthur et son van) à plusieurs milliers de kilomètres au milieu du bush et bien paumé, comme c’est arrivé à un voyageur il y a environ deux semaines entre Espérance et Adélaïde (le voyageur est d’ailleurs mort de soif ; Je suis sûr que ça te rassure maman).

Dans le cas présent, il a fallu moins de 300 kilomètres avant que la pompe à eau nous abandonne et nique tout. Nous avons été remorqués à… Narrogin (Mais je connais put’n ! Je ne visite même pas des nouveaux bleds paumés) dans son Caravan Park. Nous y sommes restés trois longues journées à attendre une solution de la part du concessionnaire (car oui, heureusement, ce n’était pas une vente de particulier à particulier) pour ramener la Jeep à Perth à moindre frais et la réparer, si possible…

Et c’était possible. Le moteur en a par contre aussi pris un coup. Les réparations ne s’élevaient qu’à…. 4000 dollars !!! Put’n, c’est le prix du véhicule

Mais !!! Il y a toujours un « mais ». L’assurance couvre 1000 dollars et le concessionnaire, dans sa bonté commerçante, met de sa poche 1500. Il reste donc 1500 dollars à payer à trois acheteurs (sur cinq membres d’équipage) et je ne suis pas inclus dedans.


Petit interlude : A Narrogin, il faisait vraiment chaud, comme à Perth je vous dirais. Rester assis sur votre chaise pendant une heure suffit à vous faire transpirer des cuisses. Agréable sensation.
De retour à Perth, quand on a dit que nous étions à Narrogin, la réaction générale a été de répondre que nous étions dans le trou du cul du monde où traînent pauvres et junkies. Et que ça craint. Ah bah, ça tombe bien, j’y étais six semaines en helpX, enfin pas loin de cette bourgade.


Bref, tout cela décale le voyage de dix jours. On reste à Perth à payer une semaine supplémentaire en auberge. On commence à se dire qu’on pourrait se poser en chemin pour bosser un peu et rembourser les frais imprévus, surtout si on est dans une bonne période pour du boulot en ferme. Ce serait dommage de passer à côté

Nous repartons, le moteur tourne nickel, ouf, retournons à Albany (Ah je vous avais dit que niveau « trip », c’est le niveau zéro) pour saluer les gens que nous y connaissons. Au passage, c’est bientôt la saison des vendanges dans ce coin de pays (elles ont commencé il y a deux semaines à Margaret River, the place for Grape picking) et si possible, si le timing est bon, pourquoi ne pas rester et achever mon job en vineyard par la récolte du raisin ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire