mercredi 18 mars 2015

Voyage routier partie 03 : Nullarbor



Les plaines de Nullarbor, à faire, c’est long. Mais c’est à faire.

Les plaines de Nullarbor, dixit les livres, c’est un grand espace où il n’y a pas d’arbres (d’où le nom) mais plein de buissons et de petits arbustes sur environ 1500 kilomètres.

Dans la réalité, les plaines comme on vous les vend, elles ne s’étalent que sur « environ » 1000 kilomètres. Bon, oui, vous me direz, autant de bornes, c’est déjà bien ! Cela donne quoi dans les faits ? Jusqu’à Balladonia, la végétation ressemble plus à une étendue forestière très ouverte. Il y a beaucoup de buissons mais aussi une belle proportion d’arbres s’élevant à 4-5 mètres. Donc niveau plaines, on oublie. Doucement, les arbres se raréfient, on pense être enfin dans le Nullarbor, on se dit juste que les gros végétaux ont dû gagner du terrain, que les plaines sont moins grandes qu’avant, ça doit être ça vu qu’après 300 bornes, on est toujours dans le même paysage. Mais non, on se trompe.
Après Balladonia, les plaines commencent vraiment à se montrer, il est facile de reconnaître l’aspect « horizon lointain » et « buissons à volonté ». Un arbre de temps en temps, vraiment perdu, seul trait vertical qui vient briser la « platitude » du lieu. Cela continue sur plusieurs centaines de kilomètres. Nullarbor, on y est. 

Pour celui qui se donne la peine de regarder dix secondes le paysage, il constatera qu’il est passé par cinq habitats différents. Pour l’autre, il n’aura vu que du « rien » sur plus de 1000 kilomètres.

En voici deux exemple


L’essence sur la route de Nullarbor, c’est maximum 1,80 $ le litre de sans plomb quand c’est 1,30 $ en ville, en dehors du désert. Il est donc bon de remplir son réservoir juste avant de commencer la traversée pour économiser un peu de sous, de recharger à Balladonia et d’éviter de trop remplir le réservoir autour de Nundroo. A Ceduna, ça va déjà franchement mieux.

Niveau oiseau, l’oiseau emblématique de la route, c’est le corbeau. Ben oui, désolé.

Au niveau de la plage d'Eucla
Eucla est un très bon site car la ville devait être de taille plus importante avant et possédait un ponton (défoncé maintenant) pour des bateaux de pêche ainsi qu’une station télégraphique en ruines (avec son arbre ovni géant sûrement planté à l‘époque où la station fonctionnait). Ceci dit, ces empreintes humaines sur la nature permettent à Eucla d’offrir une petite richesse aviaire plus intéressante que ces « villes » voisines : Cormorans sur le quai, Galahs et Honeyeaters dans le feuillu. On retrouve Wattlebirds, Hirondelles, Butcherbirds et Corbeaux, comme ailleurs. Eucla vaut vraiment le coup d’y passer la nuit en camping. Il y a un frigo et des plaques électriques à disposition. Idéal pour cuire sa nourriture d’un côté tout en congelant des bouteilles d’eau de l’autre. De plus, souris et geckos sont aussi présents. Certains trouveront ça crades. Je trouve ça super cool.


Une des deux souris de la cuisine du Caravan Park d'Eucla
A la station essence de la ville de Nullarbor, le Pipit australien est roi. Ça doit être lui aussi d’ailleurs qui traîne sur la route tout le long du voyage mais à 90-100 km/h, on identifie moins bien ce qu’on aperçoit.

A peine changer d'état que ça coche déjà à Streaky Bay. Le Collared Sparrowhawk Accipiter cirrocephalus, chasseur de passereaux.

On campe devant ça.

Le Common Greenshank, déjà vu précédemment, Chevalier aboyeur en français.

Coché en Australie, le moineau... et à côté le déjà vu Silvereye. Bon, c'est de mauvaise qualité mais c'est pour monter la différence de taille entre les deux pious-pious
A Ceduna, vous avez le checkpoint pour vérifier que vous ne transportez ni légumes, ni fruits (dans l’autre sens c’est peu avant Eucla que la vérification se fait) sinon ils vous sont confisqués avec risque d’amende.

Et après, pour finir cela, direction Streaky Bay pour poser la tente. 

Mais... c'est la voiture de Heidi Hetzer ! Dans le même camping que nous ! Et cette fois, on a pu lui parler !

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