samedi 5 septembre 2015

L'outback



De Cairns à Boulia, c’est plus de 1000 kilomètres de route  goudronnée de façon plus ou moins uniforme… c’est-à-dire que des fois, pour économiser un peu, au lieu d’avoir une route à deux voies, on a qu’une seule voie goudronnée. Quand on croise un copain (souvent une caravane de retraités), on se met à rouler sur le côté terreux et caillouteux.


Faut prendre le pli.

La route, bien droite, présente quelques variantes de paysage avec des parties plates, montagneuses ou bordées d’arbres.




L'Apostlebird Struthidea cinerea

Pour nous divertir un peu, on cherchait des points d’intérêt animaliers. Exemple le lac artificiel Belmore de la bourgade de Croydon qui regorge de piafs et présente aussi un risque crocodilien (alors qu’on est super loin des terres).
Budgerigars Melopsittacus undulatus

Cockatiels Nymphicus hollandicus

Peut-être un juvénile Rufous-trhoated Honeyeater Conopophila rufogularis, sans certitude.


Croydon, le bled bien isolé de tout
Un peu avant la ville minière de Mount Isa, on nous a conseillé de visiter une mine abandonnée d’uranium, May Kathleen ghost mining. La distance pour y accéder est impressionnante, les vues alentour aussi. Un couple retraité tasman nous affirme avoir vu une bande de chameaux dans la vallée d’un panorama, juste avant que nous arrivions mais rien. On les a ratés de peu.

Little Corellas dans la rue



Australian Bustard Ardeotis australis et Grue Brolga à l'envol

Australian Pratincole Stiltia isabella


Mais non, ça craint rien !

Le reste de l'excavation d'uranium
 Parfois, on a le droit à quelques « œuvres » de la main de l’homme pour égayer le chemin.

Inondation... bon sang, qu'est-ce que ça doit être quand il pleut.

Le sens de la déco à l'australienne
Décidé à prendre la Plenty Highway pour faire une route d’outback, nous allons à Boulia. En plus, les environs de la ville sont connus pour les Min Min lights, phénomènes paranormaux de lumière à l’horizon au crépuscule. Autant vous dire qu’on a rien vu. De là, 700 km de cailloux nous attendent de pied ferme.  Résultat, on explose un pneu après 100 kilomètres… 

Il est 18h, le soleil se couche, notre matériel pour changer un pneu est défectueux. Plus qu’une chose à faire, manger.

Surtout, attendre demain matin que quelqu’un passe et nous aide. Finalement, deux véhicules de purs « ozzies » (qui doivent bosser dans une ferme du coin) passent par là et nous aide… Dale et… Dale (si j’ai bien compris ; tous les australiens s’appellent Dale ici ?). Le premier, vrai fils d’européen avec chapeau de type akubra (typique du pays) et le second, plutôt métisse aborigène. Le premier est le plus causant, chose compréhensible, pour son aide, il nous demande si on a de la bière à leur filer (il tient déjà une cannette à ce moment-là). Nous répondons par la négative. Pas grave, « de la Marijuana ? De la coke ? ». Il ose le type. Toujours non. Comprenant qu’on est des petites saintes nitouches, il sort sa croix et démonte nos écrous gratuitement. En vrai homme hospitalier de l’outback. Son acolyte aide aussi.

Question : Quand un « bourru » t’aide au milieu de nulle part et quand dans le même temps, il balance sur le côté sa cannette vide et un cric pneumatique défaillant, est-ce qu’on lui fait comprendre qu’il est un connard ? Non, on laisse pisser et on attend son départ pour ramasser ses merdes. Après, on conçoit tout de suite mieux pourquoi il est facile de crever un pneu en plein désert… à cause de tout ce que les locaux balancent par la fenêtre.

Bienveillants, Dale 2 nous offre une cannette de jus à chacun et ils repartent. Au matin, nous retournons à Boulia et changeons notre pneu et achetons une vraie croix. Hésitant, nous décidons de tout de même de conjurer le sort et de reprendre la Plenty highway… pour recrever 200 kilomètres plus loin. Cette fois, c’est juste crever, un bout de métal bien visible dans le pneu. Nous changeons cette fois le pneu nous-même grâce à notre nouvel achat et à ce cric abandonné par les ozzies (une fois bien huilé, il marchait nettement mieux) et nous faisons coller une rustine pour 50 $ à la station service/camping/garagiste, située sur la Plenty à 50 bornes de notre crevaison. Autant dire qu’on a croisé les doigts. 50$ la pause d’une rustine. Vu comme on est paumés au milieu de nulle part, ce n’est pas du tout excessif.

Le reste de la route s’est effectué sans problème, heureusement et on peut dire que l’outback, c’est fait.


Le Wedge-tailed Eagle Aquila audax

Brolga dans le centre ville de Boulia





Boîte aux lettres sympa

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