samedi 9 décembre 2017

Chachapoyas et ses environs

En premier lieu, si l’on s’arrête à Chachapoyas, c’est pour parcourir les ruines de Kuelap, cité chachapoya située au sommet d’une montagne de 3000m pendant plus de 1000 ans jusqu’à la fin du 16ème siècle. Ce site semblait destiné à accueillir les personnes de haut-rang, politiques et religieux et aussi à tenir à l’écart les incas avec sa muraille calcaire de parfois 20m de hauteur.

A dire vrai, le site est à la fois impressionnant et décevant. Impressionnant par cette capacité à avoir construit si haut une forteresse de 600m de longueur, impressionnant car les « guerriers des nuages » portent bien leur nom avec cette cité baignée dans la brume. A se demander pourquoi construire une tour de garde au nord si elle donne la plupart du temps sur un paysage de brumes au petit pois.
Décevant par le manque d’explications. Les panneaux sont rares, le site est un champ de ruines où il est parfois difficile de comprendre la signification précise des édifices observés ou des rares décorations visibles.
Kuelap est en reconstruction. La cité retrouvera peut-être en certains endroits sa splendeur d’antan, à savoir si le site archéologique doit être rénové ou stabilisé. Pour accéder à Kuelap, depuis mars 2017, un téléphérique existe pour 20 soles et il permet de gagner énormément de temps et d’éviter une randonnée de 3h pas des plus exceptionnelles pour atteindre la billetterie (20 soles l’entrée).
Bref, l’atmosphère brumeuse-bruineuse donne une sacrée ambiance à Kuelap en décembre mais le prix d’entrée est un poil cher à mon goût pour une visite qui dure 1 heure et des poussières.

Une des trois entrées dans Kuelap, étroit et pentu, idéal pour ralentir les envahisseurs potentiels... et les habitants.

La tour de garde "Torreon" au nord du site.

L'enceinte de protection

ça accueillait beaucoup de monde à l'époque.

ça a bien changé.

Le lendemain, direction la cascade de Gocta avec ses 540m de haut (plus 230m en premier lieu, dommage pour elle qu’elle se casse en deux à mi-chemin sinon elle serait dans les plus hautes du monde). Bonne randonnée pour accéder à sa base (2 bonnes heures) et bonne journée de marche donc. Evidemment, vu la saison, vers 13h, il se met à flotter et une partie du retour s’effectue trempé mais je suis sûrement le seul randonneur en parapluie du coin. Je m’en tire très bien.
Belle cascade impressionnante qui serait entre la 5ème et 15ème plus haute du monde et surtout, qui a été mis en valeur au niveau mondial qu’en 2005 par un allemand économiste et explorateur. 50 soles la sortie avec déjeuner inclus.




Troisième jour, suite à la rencontre avec Armand durant les jours précédents et accompagné d’Anaïs et Mathilde, les picto-charentaises de Huaraz, je pars en une french team à la vallée de Belen, inconnu du guide pour moi mais soumis par Armand. Et à la vue des photos sur le net, ça a pas l’air dégueu comme endroit, à arpenter par nous-mêmes. Ça va changer des jours précédents remplis de touristes. Hé bien, gagné ! Inoubliable. Rien que pour y aller. Ça prend plus d’une heure (on n’avait pas trop estimé la distance). On parcourt des chemins de terre, se demande un peu comment rentrer mais on ne s’inquiète pas trop vu qu’il y a quelques véhicules qui passent de temps en temps et qu’un pick-up nous prendra bien en stop quand on aura trop marché.

Sur le site vers 10h30, c’est magnifique. Je découvre que cette région possède des sols ocre. Reste plus qu’à rentrer, on est loin de Luya, notre ville de départ et Colcamar semble bien plus proche selon la carte de mon téléphone. On cherche un chemin d’accès, on randonne et retombons sur notre route de base. A un carrefour, nous nous dirigeons vers Colcamar et il se met à pleuvoir des cordes. Nous sommes trempés. Nous marchons plus de trente minutes et il reste plus de deux heures de marche. Finalement, un pick-up nous embarque pour 10 soles chacun. Il ne pleut plus et les paysages nuageux/ensoleillés sont magnifiques et s’étendent très loin. On est déposé à Colcamar où on se sèche en prenant une glace. Le soleil refait fortement surface. Reste plus qu’à retourner à Chachapoyas et l’aventure n’est pas finie. On trouve un gars du village pour nous rendre sur la route principale (10 soles chacun) où on déconne bien sur les musiques passées (eye of the tiger, Four not blondes avec what’s going on) et une fois déposée, on part dans la foulée (dans la seconde pour vrai) dans un bus d’excursion scolaire qui va de Cajamarca à Chachapoyas pour 5 soles (le chauffeur ne perd pas le nord) et nous arrivons enfin vers 18h à la place d’armes. Belle journée d’aventure où on s’est bien marré. J’ai quand même zieuté des canardes, des vanneaux (nouveaux pour moi) et un beau piaf vert, turquoise et rouge qui se moquait bien de la pluie.

La vallée de Belen, bien enchâssée entre deux chaines de montagnes



YO ! Des vanneaux que je ne connais pas. Je l'appellerais astucieusement le Vanneau des Andes et vous savez quoi ? Après vérification, on l'a officiellement et astucieusement appelé le Vanneau des Andes.







Pour mon dernier jour sur Chachapoyas, je me balade au canyon del Sonche, situé à juste un gros quart d’heure de voiture de la ville. Ce canyon se visite à l’envie, on peut y rester 5 minutes en se cantonnant au mirador ou on peut se balader le long du canyon pendant des heures, voire même y descendre mais bon, faut le remonter derrière et parfois, le canyon est profond d’un kilomètre. Très bel endroit qui vaut le coup d’y passer lors d’une demi-journée et de se faire un petit break au grand air.

Chouette canyon et chouette éboulis

Un cornet parfaitement adapté pour recevoir deux boules de glace. Pourtant, quelque chose cloche.

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