samedi 6 janvier 2018

Les ruines de Choquequirao

Et c’est parti pour 4 jours, 5 peut-être, de trek en autonomie pour effectuer les 31,5 km qui mènent de la petite ville de Cachora au site de Choquequirao.
Avant cela, niveau préparatifs, nous avons loué une tente (8 soles par jour), des duvets en plumes (3-4 soles par jour, je ne me souviens déjà plus), des tapis de sol (3 soles par jour) et des bâtons de marche (2 soles par jour). Puis le 28 décembre, c’est le grand départ, nous prenons le premier bus au terminal terrestre qui part à 6h30 et le trajet dure environ 3h30. On est déposé à la ramal de Cachora où des taxis attendent les randonneurs qui vont à Cachora. On négocie un 20 soles pour 3 (pas facile). Une fois à Cachora, on découvre qu’on peut gagner 11 km sur les 31,5 car un mirador se trouve au niveau de cette borne kilométrique et c’est très facilement accessible en voiture. On déjeune pour 5 soles dans la rue principale (impossible de finir le plat, nous sommes remplis) et nous partons à patounes. Nous verrons pour le retour si nous serons tentés d’éviter ces 11 bornes.
Nous partons, il est 13h30. Ce premier tiers de trek est facile, c’est une bonne mise en jambe qui permet de voir la forme physique de chacun. La marche s’avère très lente du côté des filles (quasi deux fois plus de temps que la moyenne). Je commence à me dire qu’on le fera peut-être en 5 jours finalement ce parcours. Nous nous posons finalement juste après 19h, incapables d’atteindre le premier campement possible. Nous sommes juste avant le kilomètre 16 et mon avance sur les filles m’a permis de trouver une surface plane bien grande au niveau d’un mirador. Le spot est parfait, protégé per un petit muret avec un banc en pierre abrité, le tout gratuit.
Je suis un peu dépité tout de même de trouver de nombreux déchets (bouteilles en plastiques et une petite bouteille de gaz pour le réchaud) sur notre chemin.
Après avoir joué un peu aux cartes, nous nous couchons.





Il pleut pendant la nuit mais la tente est bien étanche. Nous décollons vers 8h et la pluie s’est arrêtée à ce moment-là. On se débrouille bien par rapport à ça car quand nous déjeunons à Santa Rosa, au kilomètre 24, il pleut fort alors que nous sommes abrités. Pour manger, c’est assez facile de commander son repas aux différents points possibles. Ici, j’ai négocié des spaghettis avec sauce et un thé pour 20 soles au lieu de 24, pour trois personnes.
Le but du jeu en ce 29 décembre est d’atteindre Marampata au kilomètre 28. Au début, les filles pensaient même pouvoir profiter du camping gratuit sur le site de Choquequirao mais à la vitesse d’un kilomètre par heure, c’était mission impossible. Du kilomètre 21 au 28, ça grimpe vraiment dur et même si à chaque kilomètre, nous faisons une pause de 10 minutes (un peu plus, voire beaucoup plus, pour moi vu que j’attends en premier), ça reste costaud. Il pleut en plus durant les deux dernières heures d’ascension. On arrive tout de même à 17h40, donc pas mal avant le coucher du soleil, et nous posons la tente dans une grange (cool pour éviter la pluie et sécher le matos) grâce à une petite dame de ce village de 15 habitants que nous avions croisé en chemin et qui nous attendait à l’entrée du village (5 soles la nuit).

J’observe quelques oiseaux en route, des martinets au croupion à moitié blanc. Un oiseau inconnu, gros comme un geai, jaune dessous, noir sur les ailes avec des gros spots blancs dessus et un bec de Casse-noyaux. Le lendemain, ce sera un oiseau marron à poitrine blanche avec l’œil rouge, un bec pointu et grand comme un merle. Je mate aussi très bien un condor et j’en suis très content.

Le fleuve Apurimac




Le 30 décembre, nous visitons vers 10h30 Choquequirao. L’entrée coûte 60 soles quand les guides (2016/2017) indiquent 37. Ça fait mal sur le coup mais on est bien obligés de s’y appliquer. Le tarif serait ainsi depuis deux ans donc là, tu penses très fort aux guides et leur actualisation « hasardeuse » ?
Le site est très grand, il est facile de parcourir plus de 10 kilomètres dans ces ruines découvertes à 30% pour le moment. La partie haute est très belle, sur l’autre versant de la montagne se trouvent des terrasses où des lamas ont été dessinés à l’aide de pierres blanches mais j’ai foiré mon coup là-dessus et je pensais que cela se voyait depuis le chemin qui mène au site. Perdu. Dommage, ça fait partie des trucs vraiment à voir dans ces ruines. Il fait tantôt chaud, tantôt frais là-haut, tout dépend du soleil et de l’endroit où l’on se trouve. Durant la journée, je rencontre une canadienne de Jasper et Jamie, un australien de Melbourne à Huaraz en même temps que nous.
Nous retournons dormir au même endroit, Jamie en plus ainsi qu’un péruvien ronfleur, Oscar.



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La partie haute de Choquequirao. Les terrasses avec les lamas représentés se trouvent sur le versant de gauche. Le truc que j'ai bien raté.

La casa sacerdotal
 

Les terrasses sur le versant visible pour accéder à Choquequirao

HOU !!! un grand condor avec un cou blanc et des ailes partiellement blanches aussi.

La fine équipe

Le 31, nous repartons après une sale nuit (il ronflait dur le gars) mais pourtant, malgré mes nombreux réveils, j’ai plein de rêves qui me restent en tête. On décolle vers 8h, redescendons les 7km en 4h30-5h, pas mal. Pour manger, nous devrons pourtant marcher 1h30 de plus jusqu’au camp de Chiquicasca (tous les camps ne proposent pas à manger finalement). Les gens de la maisonnée sont sept à préparer le cochon pour le réveillon. Le jeune Mickael nous accueille (encore un 20 soles négocié pour pâtes et thé mais avec table et nappe cette fois). On découvre un bonhomme habillé qui sera brûlé au moment du changement de l’année. Mickael me raconte aussi que 13 kilomètres qui nous sépare de Choquequirao, il les fait en 3h30. Aussi, vers le 20 aoûts, un relais inca traditionnel s’effectue sur ces 31,5 km et moins de 4h suffisent à parcourir toute cette distance !!!! Nous repartons pour 3 kilomètres de plus et on s’arrête juste avant notre camp du mirador de départ chez des villageois sympathiques. Niveau réveillon, on oublie, à 21h, nous dormions tous.




Ah, ça, c'est mon dernier colibri de l'année finalement.


Cochon, vaches, poules, tout y est.

Au 1er janvier, c'est plutôt brumeux. ça limite la transpiration au moins



Le 1er janvier marque la fin du trek où nous pendrons finalement un taxi au kilomètre 11 après 3 kilomètres d’ascension un peu dur, fier de n’avoir jamais utilisé de mules durant tout ce parcours et fier aussi d’avoir parcouru un chemin originel des incas. Nous sommes à la Ramla de Cachora vers midi trente et finalement vers 13h, nous repartons pour Cusco par le biais d’un autostop. La voiture qui nous prend ne marche pas très bien mais nous arrivons tout de même, content d’en avoir fini, de retrouver un lit et de l’eau chaude pour bien aider les muscles du dos et les mollets.

Un projet de téléphérique est à l’étude donc peut-être que son accès deviendra aussi simple que pour Kuelap, nous verrons.

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