dimanche 14 janvier 2018

Machu Picchu

Le Machu Picchu, pour y aller, faut en vouloir ou faut être riche. L’entrée est à 152 soles en ce début 2018. Ensuite, si vous n’êtes pas marcheur. Le train d’Ollantaytambo à Aguas Calientes vous coûtera 109 dollars américains (on change de niveau-là !!) puis le lendemain matin, vous prendrez un bus aller-retour pour vous monter d’Aguas Calientes au Machu Picchu et ça vous fera dépenser une quarantaine de dollars (oui, sur les lieux très touristiques, le dollar revient en force).
Sinon, vous faîtes comme moi, vous dépensez une trentaine de soles pour aller d’Ollantaytambo à Hydroelectrica en bus pour un trajet de plus de 3h30. Mais pourquoi c’est si long me demandais-je régulièrement et où sont Santa Maria et Santa Térésa, dont on me parlait mais dont je ne vois nulle trace sur une carte ? Ah bah c’est tout simple, là où le train fait ses 40 km tranquilou d’est en ouest, le bus fait tout un détour et contourne par le nord le Machu Picchu pour arriver par l’autre côté ! Voilà un mystère de résolu.
Les bus déposent donc tous les marcheurs justes après Santa Teresa à une zone paumée qui sert pour l’hydro-électrique, près de la voie ferrée et c’est alors parti pour 2h30 de marche jusqu’à Aguas Calientes. Quelques trains passent dans les deux sens. Il faut vraiment bien s’écarter car les petites marches métalliques noires du train font de jolis faucheurs potentiels.
En début de marche, en sautant du collectivo sac sur le dos, je me tords la cheville, douille sévère mais le corps est chaud donc je peux marcher sans trop ressentir de douleur. A côté de cela, je croise sur le chemin l’italien Lorenzo et sa femme Helena, vus au glacier de Pastoruri (je lui dois mon portrait avec le glacier en arrière-plan). Ils sont depuis quatre jours avec un chilien et nous ferons le trajet ensemble. Je les emmène même dans l’auberge que j’avais réservée et j’aurais droit à une séance de magnétisme et de massage pour rétablir ma cheville. Je ne sais pas si ça a aidé mais avec une nuit chaussettes serrées en guise de strap en plus, ça le fera pour la journée (j’ai aussi acheté un bâton pour prévenir tout pépin).
Niveau billet d’entrée, j’ai acheté mon ticket Machu Picchu + la montaña (200 soles) la veille au centre culturel. Il y avait aussi des tickets simple pour les ruines de dispo.




Donc, ce 09 janvier, au matin, nous décollons vers 5h40 de l’auberge (oui, on peut s’y prendre beaucoup plus tôt) pour les ruines. Faisant tout à pied, j’arrive à 6h50 à l’entrée et je pars directement pour la montaña après avoir dit au revoir aux copains. La montagne (qui s’appelle le Machu Picchu, vieille montagne ; les ruines n’ont pas de nom en fait) n’est faisable que le matin et à des horaires donnés. J’ai choisi la première heure. Dommage, c’est brumeux. Ça le sera toute la journée de toute façon. 1h15 de montée pour ne rien voir. La journée va être compliquée. Derrière, aux ruines, c’est pluie, pluie et pluie. Les éclaircies sont rares et rapides. Il faut trouver les bons moments pour observer telle zone et faire des photos sympas sans gouttes sur l’objectif.

Avec le ticket d’entrée, on peut faire visiter deux fois le site, utile car il existe plusieurs chemins, tout en sens unique et revenir en arrière n’est pas permis. J’aurais quand même réussi à faire 3 tours. Je patiente et en début d’aprem’, les ondées sont plus faibles et le temps plus dégagé. Je pars jusqu’à la porte du soleil (1h30 aller-retour) d’où l’on peut voir le Machu perdu dans la montagne. Je redescends, il est quasi 17h, l’heure de fermer mais j’ai le temps de retourner à quelques endroits. Le site est maintenant quasi-désert et il est possible de profiter pleinement des lieux, ça change tout. Je serais resté dix heures aux ruines et dans ses alentours ; j’en aurais très bien profité finalement malgré les quelques heures pluvieuses qui décourageaient mon enthousiasme en plein milieu de journée. Fallait juste attendre.
Tous ces petits randonneurs qui ont commencé la journée par...

...ça ! Le sommet de la montagne Machu Picchu. Elle offre plus un panorama agréable sur la végétation alentour que sur les ruines. Mais, parfois, elle n'offre rien du tout.

Le colibri du Machu (ce n'est pas son vrai nom). Au Machu, le climat est semi-tropical et il fait plutôt chaud, bien différent de Cusco.

Une rare vue du site à mi-chemin du retour de la rando.

Par contre, quand vous êtes sur le site des ruines, niveau brume, il n'y a aucun souci.

Quelques lamas ont été amenés. Je pense que c'est à la fois pour le folklore et pour servir de tondeuse. Mais il a fallu que les bestioles s'adaptent car l'herbe ici à 2500m n'est pas la même que celles qu'ils mangent normalement à 4000-4500m.
Sinon, les ruines donnent sur la rivière, formant une protection supplémentaire.

L'avant-plan est liée aux fondations royales.

Machu Picchu pluvieux, Machu Picchu heureux !

La partie religieuse, donc très belles pierres. Mais même chez les incas, ça s'effrite parfois.

Un petit spot où on restaure les pierres et où on enlève la mousse. 

Ils prenaient n'importe quelle base pour entamer un mur ces incas.


La porte du soleil

17h, plus personne sur la place sacrée. La pierre en avant-plan est sacrificielle.

Toujours la place sacrée. Trois ouvertures, trois, chiffre important pour les incas tel que les trois animaux totems : Le condor pour le ciel, le puma pour la terre et le serpent pour l'eau.

Une journée qui finit très bien.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire