jeudi 2 novembre 2017

Medellin

Medellin ! A prononcer « Médérine » sinon on ne te comprendra pas forcément. La ville est encaissée entre deux lignes de montagnes et paraît tout aussi immense que Bogota.
Mais ici, je trouve que cela grouille beaucoup plus de gens dans le centre que dans la capitale.
C’est la seule ville du pays à posséder le métro (et c’est bien pratique, 2300 COP le ticket) et cela permet d’avoir une très bonne première approche car il est aérien.
Summum, il est connecté à deux lignes téléphériques qui permettent, toujours avec ce même ticket, de voir la ville d’en haut.
De voir également les quartiers chauds, les quartiers chauds devenus tièdes (comuna 8, en cours), les quartiers chauds devenus chaleureux (comuna 13, très populaire ici comme symbole du renouveau).
De voir que Medellin pourrait s’appeler « la ville de briques » tellement cela domine. Ça forme quelque chose d’uni de loin mais de près, ça attriste surtout de voir que ces baraques de bric et de broc sont vétustes, sommaires, posées sur des flancs de montagne qui me renvoient à des images de coulées de boues et d’habitations emportées lors de grandes pluies (c’est pas très optimiste pour les gens qui y logent je sais mais ça me semble réaliste). Le Medellin que les transports en commun me font survoler ne me fait pas décoller.




L'église du parque Bolivar 
Parque Bolivar


Plaza Botero


Il pleuvait donc les photos ne sont pas terribles.

 


Son centre, avec la plaza Botero, ah bah oui, plus par contre ! Plus ? Pas tant que ça. La place à une vingtaine statues de l’artiste mais bien cinq fois plus de vendeurs, racoleurs, etc qui surchargent le lieu. J’y ai vu un peu de tout dont de l’improbable aux abords de cette place. Près du Palacio cultural (situé sur la place), un étrange manège d’hommes debout (une quarantaine) à attendre je ne sais quoi, à parler ensemble par petits groupes, comme des revendeurs entre eux sauf que je ne voyais rien (très très bizarre), un homme faisant une démonstration avec une croix au sol et des « bijoux grigris » de je ne sais quoi (bon, je me doute que c’est religieux) à une foule attentive. Même endroit le lendemain, c’est cette fois un vendeur d’escargots géants qui les baladent sur du papier journal et un matelas de laitue.
Et de l’autre côté de la place, au niveau du musée Antioquia, ça m’a tout l’air d’être des prostitués qui se postent patiemment contre les murs, en toute heure. Sympa l’ambiance, très hétéroclite.

Cela me permet de transiter sur le musée. Il regroupe 120 œuvres de Botero (il a quasiment tout donné) et depuis peu, 58 œuvres se sont ajoutées dans le cadre d’une expo sur Jésus.
Sinon, on retrouve une galerie d’artistes contemporains (que des trucs qui appartenaient à Botero et qu’il a donné) et deux-trois autres salles dont une sympathique sur l’artisanat colombien et la fabrication de quatre types d’objets (terre cuite céramiques ou métal).
Le musée m’a bien plu et j’y ai passé 2 bonnes heures (18000 COP l’entrée).
J’ai également visité le musée de la mémoire, entrée gratuite, qui narre l’histoire récente de Medellin et des conflits qu’elle a connu. Très belle muséographie moderne qui rend bien l’atmosphère sombre des dernières décennies même s’il est dur de tout comprendre. Il y a même quelques textes en français.

Un texte au début du musée de la mémoire. C'est très littéraire.

Une pièce où sont représentés les personnes disparues. Très sobre et efficace

Tiens, encore un rapace.

Palacio cultural

Dans le musée Antioquia, on retrouve un tableau de Rome par Raymond Mason. Mais si ! A Bogota déjà, il y était avec un tableau de Paris. ça doit être un bon pote à Botero

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La femme colombienne, un tableau célèbre du peintre

La mort de Pablo Escobar

Il aime la tauromachie on dirait (bon, il a failli être matador aussi).


Art contemporain

De près, ce sont des petits bonhommes.



Et une oeuvre contemporaine pour finir. Jeu de lumière intéressant.
A l’hôtel, on m’a déconseillé d’aller au parc Bolivar. J’y suis allé. Bon, c’est vrai qu’elle n’est pas fantastique. Ce serait un bon coin pour se faire voler. De jour, on y croise de tout (un bon coin de retraités aussi qui viennent se poser sur les bancs et papoter) mais à éviter la nuit.
On m’a aussi déconseillé un autre parc mais je ne sais plus lequel c’est (San Antonio ou Libertad) car il est fréquenté par les afro-colombiens et la nuit, surtout pas ou alors seulement si t’es noir.
Ceci m’a d’ailleurs amené à avoir cette pensée :
Les noirs sont là !
Rien de péjoratif mais je m’explique. Avec les matchs de foot de la sélection nationale début octobre, je remarquais que l’équipe comprenait beaucoup de colombiens d’origine africaine. Pourtant, dans les rues de Bogota, et le reste du pays aussi, les noirs se faisaient très rares.
Par contre, à Medellin, ils sont très présents, la mixité est là. Reste maintenant à mieux connaître l’histoire du pays pour savoir pour connaître cette répartition inégale.

Sinon, à Medellin, il y a plein de choses à visiter comme le parque Avi, le pueblito paiso, el poblado (là où dorment tous les touristes étrangers) ou encore le jardin botanique mais je ne sais pas, je n’ai pas vraiment envie de traîner dans cette ville. Un peu marre en fait.

J’ai plus envie de traîner dans la campagne et la nature.

Il y a un truc que je ne supporte plus trop non plus, c’est l’odeur de leur boulangerie. Ils utilisent un  fromage ou un type de farine qui me répugne. J’ai mangé un pain au fromage qui avait cette odeur à Mompox et depuis c’est ancré. Je trouve ça désagréable. Même dans un petit pain de base acheté hier, je retrouvais cette odeur. 

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