vendredi 3 novembre 2017

Salento et la vallée de Cocora

Samedi 4 novembre 2017

J’arrive par un itinéraire de nuit (Bus pour Armenia 45000 COP puis bus pour Salento 4000 COP) à Salento à 6h30 du matin. Je pensais arriver plutôt vers 8h donc je suis agréablement surpris. Déposé sur la place du village, je vois les jeeps déjà présentes pour emmener les touristes à la vallée de Cocora. Je prévoyais de passer ma journée à récupérer du voyage (3h de sommeil dans les pattes) et à me promener dans les rues. Finalement, je pose mon sac et je me dis autant faire la rando aujourd’hui et partir avec les premiers véhicules à 7h30. De plus, le temps est pas trop mal et si ça se trouve demain, ce sera tout pourri. Salento est tout de même à plus de 2800m d’altitude, donc en montagne, ça tourne vite (c’est d’ailleurs pour ça qu’il y a un peu de bruine au cours de la balade).

Allez hop c’est parti à 10 bien tassé comme des sardines dans la jeep (3800 COP chacun), je vais à une dizaine de kilomètres de Salento, dans le début du parc Nevados pour découvrir les palmiers géants dans des pâturages vallonnés et faire une halte en chemin à La casa de los colibris où des abreuvoirs à oiseaux devraient me permettre de voir quelques oiseaux-mouches.

La randonnée est une boucle (ça c’est cool) qui va jusqu’à un point nommer Acaime (en gros, c’est 500m avant la maison des colibris) mais pour certains, ce point n’est qu’une partie d’un trek qui arpente le parc national Los Nevados. C’est ainsi que je croise souvent des gens avec un barda bien plus gros que le mien (j’ai aussi vu un groupe revenir avec des bottes au pied, donc le trek semble… glaiseux). Je me dis que ça doit être un sacré petit truc à faire mais déjà, rien que sur la rando journalière, je kiffe.
Le chemin commence au milieu des pâturages et permet de voir les palmiers de cire du Quindio Ceroxylon quindiuense au loin, avec quelques vaches broutant à leurs pieds, puis, il s’enfonce dans la forêt et enchaîne les ponts suspendus (6 ou 7 au total). Le chemin est alors caillouteux, plus aventureux et ma rappelle furieusement le trek de la ciudad perdida mais en version débutant avec, surtout, une température fraîche/modérée qui évite toute la sueur perdue chez les Wiwa & Cie (on transpire quand même, je vous rassure). Rien que cela rend la sortie beaucoup plus agréable. J’aperçois un colibri, assez gros, dans des rares fleurs du sentier. Vert et or, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une espèce vue plus tard. Où ça ? A la casa de los colibris.
L’accès coûte 5000 COP mais vous avez le droit à une boisson et un gros bout de fromage avec. Je prends un chocolat (choco et eau je note, pas lait) et je casse mes morceaux de fromage dedans. Ils ont plutôt pas mal fondu et m’ont fait penser au fromage « Scouiche-scouiche » qu’on a dans certaines poutines. Les colibris pullulent, je dénombre 6 espèces. L’objectif est de réussir une photo de chacun mais certains sont plus farouches que d’autres. Je mitraille un gros quart d’heure, repars, ça grimpe jusqu’à une finca (=ferme) de café durant 20 minutes. Joliment décoré, plein de fleurs et d’autres colibris (j’ai l’impression que ce sont d’autres espèces que ceux de la casa).
Le temps se couvre, les nuages entourent la ferme. Je me demande s’il ne va pas pleuvoir. Je repars, ça ne fait que descendre, croise un français qui cueille des champignons (oui, y a des trucs comme ça) et finalement la rando se garde le meilleur pour la fin avec les paysages de palmiers au plus proche de soi. On peut même marcher entre les arbres parfois. C’est superbe, les couleurs de vert sont variées, lumineuses et peu importe où le regard se pose, ça offre un belle vue.
Encore une fois, il y a un petit côté Jurassic Park et là, on imagine plus la scène avec les Galliminus qui courent dans une prairie.
Bref, c’est une balade géniale à faire, dépaysante et familière à la fois.




C'est une de mes photos favorites

Le chemin dans la zone prairie est tout plat

Dans la partie forestière, tout caillouteux



Aglaiocercus kingi si c'est bon



L'Emaraude de Rincord Chlorostilbon ricordii


Coeligena torquata


Un petit coup de langue

Ce n'est pas un colibri. Je dirais bien une femelle mais de je ne sais pas quoi

La même

Et le mâle




Ah oui, ça fait des gros fights les colibris entre eux.

Le temps t'invite à rentrer





Il ne faut pas rentrer par là mais quelques centaines de mètres plus bas.

Il faut rentrer par là.


Conseils : Commencer la rando en prenant la porte bleue. Si vous l’entamez dans l’autre sens, directement par les palmiers, ça vous coûtera 3000 COP.
Aidez-vous des autres randonneurs et de Maps.me vers le milieu de la rando quand vous vous demandez quel chemin prendre.
5 kilomètres après la casa des colibris, il y a sur le parcours du trek le coin « Agua de las estrellas » avec une cascade. C’est au moins 3h l’aller-retour. J’ai hésité à le faire (surtout quand à ta montre, il n’est que 10h30) mais à part pour les rapides de rando, je déconseille de tenter le coup. Au final, le retour pépère permet de bien profiter des palmiers, de faire des photos, de prendre un peu son temps (ou de refaire des photos de piaf comme moi). Sinon, ça devient un peu une course et on perd un peu du charme de la balade je trouve.


Voilà, c’est un coin de la Colombie qui fait partie des immanquables pour moi, surtout les amoureux de la nature.

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