mercredi 15 novembre 2017

Mindo

De dimanche 12 au mercredi 15 novembre 2017, je découvre Mindo, ville située à deux heures de Quito, située dans la forêt et réputée pour ses sorties nature, sur les produits locaux et les sports de plein air. Bref, ça me rappelle beaucoup Minca et Salento en Colombie.
La petite ville est sympathique mais les prix sont touristiques (des repas à 5$ voire plus, ce qui est cher pour l’Equateur) mais il est possible de quand même trouver des restaurants proposant un menu du jour à 3$ (soupe, plat principal et un grand verre de jus).
Le premier jour est consacré à la découverte du lieu. Petite balade jusqu’en périphérie du pueblo. Ça construit pas mal quand on prend les petits chemins, preuve que ça continue de se développer et que Mindo prend de l’ampleur.
Mardi, visite des 7 cascades. C’est en gros le premier truc à faire ici. Une randonnée qui permet de passer par plusieurs rivières. Le site est à 5km du centre-ville, il est possible d’y aller à pied ou en taxi (cher ici). Je ferais l’aller à pied et le retour en voiture, embarqué par des touristes belges qui ont une voiture de location, tant mieux parce que je suis un peu vanné.
Sur place, les cascades se trouvant de l’autre côté de la vallée, vous avez le choix entre la traverser à pied ou par l’intermédiaire d’un « Tarabita », un mini télé-cable (pour 5$). Ce n’est pas donné mais ça offre une superbe vue.


Un aracari

Le Rufous motmot


Le golden-olive Woodpecker

Le tarabita





Un cincle !! Le white-capped dipper

Une des cascades du site

Mercredi, visite d’une propriété privée de 1000 hectares, le rio bravo (12$ l’entrée + 8$ de taxi). Nous ne sommes que deux à l’intérieur. Je traine encore avec Jérémy sur ce coup. C’est l’occasion de voir plein d’oiseaux et d’être au cœur de la forêt primaire ; de voir deux cascades aussi. Les avis sur internet sont dithyrambiques sur ce lieu. Euh… oui… bon, niveau végétation, c’est vrai que c’est dense et brut. Niveau animaux, heureusement que j’ai eu des libellules sinon, je me serais senti tout escroqué. Tout de même, sur la route qui mène à la réserve privée, nous avons vu deux espèces de toucan, une troisième à la fin de la visite, une femelle de Cock of the rock, niche derrière un bâtiment et on la voit bien (et c’est du genre rare ça, surtout madame) mais c’est très loin de la profusion et facilité que j’imaginais. Les cascades sont très belles par contre. Durant toute la sortie, nous sommes guidés par le propriétaire, Juan, un espagnol de 1956 qui n’y connait rien en oiseaux (en foot, vous serez plus tranquille) et qui est sympathique mais sans plus.
Au final, nous sommes restés 4h30 dedans, mon collègue de route a été plutôt enchanté, moi non (j’ai vu 4 fois plus de piafs la veille en restant sur des chemins que là en pleine forêt aux bonne heures d’obs’, bref, le meilleur était pendant le trajet avec les toucans).
L’après-midi, visite de la chocolaterie Yumbos (il y en a deux à visiter sur Mindo) qui montre en une petite heure toutes les étapes de la fabrication de son chocolat pour 8$ (ouche encore) avec dégustation à la clé (ouf). La dame qui nous fait le tour est une américaine retraitée de l’Iowa, présente ici depuis deux semaines et qui vivait avant dans un village près d’Otavalo durant 3-4 ans où il y a beaucoup d’émigrés retraités (ça sent le bastion un peu hippie). La visite est bien (ah oui, on se ramène quand on veut pour visiter), le lieu agréable, L’entreprise pratique une Industrie durable. Ainsi, par exemple, les 50 pounds de cacao traditionnellement achetés 90$ sont achetés 125$ par Yumbos.
Cela permet aux villageois d’avoir accès à l’électricité, internet et à l’eau potable (énoncé dans cet ordre-là… !!??).
La dégustation des fèves de cacao quand on les sort de leur gangue est dingue. La texture blanche gluante qui entoure chaque fève a un goût de cerise. Ensuite, on décortique les fèves, les fermente (ça donne pas envie de manger du chocolat quand on voit cette étape avec tous les petits insectes autour) puis ça sèche pendant 5 jours. Il reste à les torréfier une grosse demi-heure et à les réduire en poudre en séparant la coque du cacao. C’est près !
Niveau dégustation, on a le droit à un petit chocolat chaud (bien fort en goût) puis à un bout de brownie et neuf sortes de chocolat : le 100% (un peu trop fort pour moi), le 85% (très bon), 70%, 60% (le goût change bien au fur et à mesure), Le 60% café, Le 60% gingembre (fort quand tu tombes sur un morceau), le 60 % de hierba Luisa (herbe citronnée, donc petit goût de citron sympa), le 60% nibs de cacao (ça croustille et c’est pas le meilleur) et le 70% Aji (C’est du chili, surtout une bonne surprise en bouche).
Y a 3 petites sauces aussi, gingembre, barbeque et cacao pas mal à tester.

Le brownie est vraiment très bon. Je m’en achète une part (2,5$ pour une dose honnête) pour déguster en soirée. Fin de journée pépère, prêt à repartir demain pour Quito.

La femelle du Cock of the rock nichant.

La réserve privée de Rio Bravo

Cascada Esperanza








Le red-headed Barbet. Mindo a aussi une jolie population d'hirondelles et de martinets.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire