vendredi 13 octobre 2017

Mardi 10, jour 2 et rando à Caño cristales

Caño cristales, c’est parti ! Petit-déjeuner hyper copieux à 7h et départ à 8h. Nous prenons une pirogue motorisée pour aller un peu plus en amont sur l’autre rive, en cinq minutes, à l’entrée du Parc National Naturel. On inspecte sommairement les sacs. Les gourdes en plastique, ça passe nickel ! Au passage, rapport à la fièvre jaune, on ne me demande pas les papiers de mes différents vaccins… Puis nous attendons qu’une jeep nous emmène au début de la randonnée. Nous sommes nombreux à attendre (comme nous étions nombreux à partir en pirogue), une bonne cinquantaine de personnes. A la fin de la journée, sur la « station de jeep » (un peu comme une station de bus donc mais…), je dirais qu’une centaine de personnes a visité Caño cristales aujourd’hui.

Je vais avoir quelques identifications à faire.

Sous la surveillance de l'armée (je ne sais vraiment pas pourquoi car les autres jours, ils ne se sont pas montrés)


Pava hedionda Opisthocomus hoazin, un bel oiseau à l'allure préhistorique.

Les tortues de la rivière sont nombreues

Pour se réchauffer, rien de mieux que la cime des arbres.

Vous êtes accueillis par des vaches à l'entrée.




Il faut bien 20 minutes pour arriver à destination. Ça remue bien et ça franchit quelques passages d’eaux. Il y a quelques constructions de drainage des eaux et de pont/terrasses en ciments. Ça aide bien. Merci qui ? Merci les FARC ! Nous empruntons l’ancienne « route de la cocaïne ». C’était il y a à peine dix ans. Ça aurait beaucoup plus vite pour aller de La Macarena à Villavicencio mais l’armée est arrivé et a stoppé cette construction. Elle se serait pointée un an plus tard, on aurait eu une route toute belle pense la guide.
Nous sommes au lieu de début des randos. Il y a une cabane où un garçon vend des boissons et des militaires qui… patrouillent ? Patientent ? S’ennuient ? Font des photos avec les touristes et boivent quelques boissons gazeuses (alcoolisées, je ne pense pas). Ça donne toujours une petite ambiance une Kalachnikov au milieu de la jungle. Mais les gars sont hyper-cools. Notre groupe se sépare en deux, les colombiennes vont directement à la rivière touristique se baigner et avec les autrichiennes, j’entame 10 kilomètres de randonnée.

Diana, notre guide nous montre un plan du secteur que je m’empresse de prendre en photo (sinon, on n’a que dalle) et je commence déjà à regretter d’avoir suivi les instructions au point de ne pas avoir mis de crème solaire avant de partir plutôt que de juste ne pas emmener mon tube. Il est à peine 10h.
Je n’entends pas beaucoup d’oiseaux (trop chaud peut-être je pense) mais ça regorge de papillons et libellules. La zone comprend 300 espèces d’orchidées.




Quelques odonates

Nous passons par Caño perdido, perdu mais joli, the beauty waterfall, piano cristal et déjeunons à Piano watefall. Il est possible de se baigner à certains endroits. Nous franchissons une rivière où j’enrage un peu parce que je n’ai pas envie de tomber avec tout mon matos (ah souvenir de Tasmanie) parce que l’eau monte quand même jusqu’à 70-80cm. Puis nous rejoignons le bras principal et arrivons à la « piscine touristique » où sont tous les gens qui ne font pas de randonnée. Le cours d’eau se transforme juste après en cerros, trous d’eaux parfois mortels, qui permettent d’obtenir d’autres couleurs. Ils fusionnent parfois avec le temps formant vaguement un « 8 », d’où le nom sur la carte de « las ochos » puis nous retournons à la « cabane à bebidas » prendre une jeep. Je pense que tout le monde en profite pour boire un verre.
D’ailleurs, quand tu es dans les troquets les plus perdus au monde et que tu as l’exclusivité du marché, tu dois bien te marrer sur les prix. Bon, j’ai soif, je vais prendre un Seven up. Ça coûte combien ? 3000 pesos !!!??? 3000 !!!! mais ça fait du… 1 euro, même pas… (avec transport de pirogue et jeep inclus) Bon, tu peux prendre un pack à ce tarif. Puis c’est retour à l’hôtel après cinq de balade.

Au niveau de Beauty waterfall

Un papillon accro à ma sueur

Des petits trous, des petits trous, encore des petits trous

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Piano Cristales

Piano waterfall

Le déjeuner ressemble beaucoup à un repas de récompense de Koh Lanta avec sa présentation dans des feuilles de bananiers plantains. C'était très copieux. Soit tu finis et tu fais une sieste, soit tu as conscience qu'il faut garder un ventre un peu léger pour pouvoir continuer de marcher.




La Tourist waterpool, là où on retrouve tous ceux qui optent pour une marche qui accède juste à Caño Cristales sans accéder à tout le reste



Oh, du pétrole qui suinte de la terre. En novembre, on va voter pour savoir si on peut l'exploiter ou non. Vu que c'est dans la réserve, c'est normalement non d'office mais, c'est du pétrole, alors comprenez, on va demander aux gens du coin. Sinon, ça sent bien et la texture un peu gluante-terreuse est intéressante (à toucher avec un bâton)

Là, la cabane rentabilise sa journée
C’est très beau, très sauvage, coloré oui mais le fait de commencer à sentir ma peau rougir au fur et à mesure que le temps passait m’a un peu gâché les dernières heures.
Sinon, c’est top, la lumière était belle et ça regorge de Macarinea clavigera, de quoi faire de belles photos.


Alors que j’écris ces lignes sur mon lit, tout lavé et propre, je viens d’exploser une bestiole typée « puce » sur mon mollet. Donc, je ne sais pas comment elle est arrivée là mais faut quand même faire attention aux insectes ici, peu importe où on se trouve.

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