vendredi 13 octobre 2017

Mercredi 11 octobre, les alentours de Caño cristales

La journée a été beaucoup plus calme. Au réveil, je constate qu’il a plu durant la nuit. Le ciel est couvert. Je me dis qu’on va sûrement se prendre une saucée durant la journée. Finalement, nada ! La sortie est plutôt naturaliste aujourd’hui avec un bon deux heures de pirogue motorisée  sur la rivière qui borde La Macarena. En fait, ici, c’est un peu comme le marais poitevin mais en plus spacieux et avec un seul cours d’eau. Sinon, tout pareil, tu passes de domaines en domaines, les vaches sont transportées par la voie fluviale sur des pirogues un peu plus larges, tu croises tout plein de gens qui ont tous la même embarcation que toi,  tu ne vois pas le fond de l’eau (Entre 22 et 30 mètres ici selon la saison, oui, c’est beaucoup plus profond que dans le marais) et tu peux apercevoir des dauphins… Ah bah, non, pas dans de l’eau douce française, pardon. Par contre ici, oui, des dauphins rose (à la période de reproduction, là, ils sont gris). Ils traînent aux alentours d’un confluent entre el rio losada et el rio Guayabero, où le poisson est plus abondant. On les a plutôt bien vu (oui, ça reste à 80% immergé ces bestioles), proches et c’est plutôt cool parce que le guide Jésus nous disait que des fois, il venait mais les mammifères marins n’étaient pas au rendez-vous.
La biodiversité a pas mal de quoi combler les plus retors aux sorties naturalistes, oiseaux en masse (héron du coin Ardea Cocoi, martin-pêcheur, hirondelles, chevalier, vanneau, poule d’eau/talève, oiseau préhistorique Pava chencheno hyper-commun,…), tortues, iguanes, crocodiles (je me rends compte qu’à part en Europe, ils sont partout les crocos), anaconda (pas vu lui mais vu une belle photo d’un anaconda enroulé autour d’un croco, c’était dans les parages) et des singes (le Titi, tout petit dont je n’ai vu que les feuilles remuaient à son départ et le Mono Maicero, la mère et son petit). Il y a donc de quoi faire à proximité de Caño Cristales.


Un Martin-pêcheur local, deux fois plus grand que le nôtre.

Des hirondelles qui adorent se poser sur la rive/

Une tête de petit croco. L'autre était posé sur la rive, bien grand mais il est parti se cacher dans l'eau avant de pouvoir prendre l'appareil photo

Il y a beaucoup de Pava hedionda sur les bords du fleuve

Un bout de dauphin rose.

Le héron local, avec plus de blanc au niveau du cou.
Nous nous sommes ensuite arrêtés à côté de Caño cristallitos, une ferme écologique qui a une jolie petite cascade et offre l’accès à une autre superbe cascade après 20 minutes de marche dans la jungle (là, t’y étais), la cascada El mirrador. Le déjeuner avait lieu à la ferme, c’était du poulet bien costaud à mâcher, le goût de l’authenticité. Le coin est sympa sinon et ils cueillent beaucoup de choses dans leur jardin pour la cuisine (orange, persil, citrons, avocat, coca…. Ben oui, coca). Ah bah tiens, un thé à la coca, l’idéal, c’est de mettre du sucre dedans (en l’occurrence, du sucre de canne pour nous) et quelques gouttes de citron. Sinon, c’est dégueulasse (ça sent d’herbe coupée et ça a le goût d’un médoc herbacé).

Ils ont quelques centaines de tortues âgées de deux mois à la ferme. Le but est de les réintroduire après. ça permet de voir qu'elles ont un beau jaune pétant parce que celles qui sont au bord du fleuve, avec la boue sur elles, ça ne ressort pas du tout.

De la coca

Une cascade joliment aménagée
 
Un thé à la coca

Pas craintif lui
 
Il a l'air tout paresseux l'écureuil comme ça

Mais c'est parce que juste avant, pendant 5 minutes, il sautait littéralement partout (conseil : portez un pantalon). Il doit prendre de la coca lui aussi (et des amphétamines). Bon, ils l'ont quasiment domestiqué en fait..

El mirrador

La marche pour aller au mirrador s'avère parfois aventureuse.

Avec son système racinaire hors-sol, ce palmier peut ainsi se déplacer de 1 à 2 mètres par an. Il sacrifie alors un côté racinaire et renforce l'autre.

ça tisse.

Vers 16h, retour en ville pépère. J’en profite pour faire un tour de rue avec les jumelles. Il y a autant d’oiseaux à voir en ville que sur les bords du fleuve.

Un jour, j'aurais leur nom et je pourrais les légender.


Les routes dans le centre son goudronnées puis passées 4 rues, on retombe sur de la terre.






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