dimanche 8 octobre 2017

Dernier jour sur Bogota

Dimanche 8 octobre, c’est une journée à aller au musée ou à faire la balade pour la cascade de Las delicias (coin où je n’irai pas tout seul même s’il y a des policiers). Le rendez-vous de la balade avec un tour est à 9h ??? Ah bon, je croyais que c’était 10… bon trop tard, pas grave, ce sera le musée national alors. Étrangement, aucun guide ou blog de voyage ne parle d’l’intérêt de ce musée. Je me suis dit que c’était fait pour moi.

Plutôt austère l'entrée...
Gagné !


Le musée est en train d’être réaménagé donc beaucoup de choses ne sont pas visibles mais ce qui est présenté est déjà très intéressant et me renvoie à des choses que j’ai déjà vu (de près ou de loin). C’est très agréable quand on comment à sentir qu’on a acquis quelques grandes lignes de l’histoire d’un pays qui n’est pas le sien.
Je passe vite fait sur la partie historique pure avec une exposition temporaire sur la Colombie à l’époque de Fernando VII, roi d’Espagne emprisonné en France et l’indépendance du pays avec les batailles des colonies, notamment à Carthagène. Bref, je pense que même en français, je resterai plutôt hermétique à tout cela, mais je fais l’effort d’essayer. L’expo est bien réalisée et pour la petite anecdote (ou comment tomber des nues), une famille se prend en photo devant un tableau (je sens bien que le père n’est pas habitué des musées) et alors qu’il met le bras autour des épaules de sa fille, il touche carrément le tableau, le truc genre « Colle-toi dessus au maximum oui, t’inquiète, primo, c’est du solide et deuxio, tu risques rien auprès des gardiens ». Ben non, il risquait rien, il a fait pile-poil par hasard alors que les gardiens (nombreux pourtant) faisaient tous autre chose. Je l’ai donc alerté de son interaction trop grande avec les pigments du tableau (j’étais estomaqué).

En soi, le musée était vraiment cool avec une partie pré-colombienne, où on aperçoit des objets en or retrouvés à la lagune de Guatavita, une partie coloniale, une partie sur les arts modernes du XXème siècle et quelques photos contemporaines des activités récentes et « costaudes » du pays. Bref, bien fichu et avec les photos, ce sera mieux.

Ce musée-là a aussi une salle "coffre-fort" sauf que c'est fermé là.

Une statue du site de San Agustin. Hâte d'y aller mais ce ne sera pas pour tout de suite.

Le silence à gauche, la poésie au milieu et à droite, euh...c'est pas le même artiste de toute façon.
Les deux premières sculptures sont de Marco Tobon Mejia, disciple de Rodin.

Reconstitution d'une tombe andine dans la région de Nariño. Les morts sont couchés sur le dos dans une chambre en forme de demi-cercle.

La mulata cartagenera de Enrique Grau Araujo, 1940

Les pièces sont spacieuses.

Ici, on peut prendre un ostensoir en photo ?? Bizarre vu que dans le musée des arts de la calle 11, on ne peut pas et qu'ils sont bien gardés dans une salle blindée ? Cela voudrait dire que les émeraudes et pierres précieuses ici sont fausses ?
En tout cas, ça donne une idée du nombre de cailloux qu'on y incruste.
En bas à gauche se trouve tapis fait de plumes d'oiseaux. ça a le mérite d'exister et d'avoir été tenté par quelqu'un. Le niveau de détails est pas dégueu vu de loin mais de près, c'est plus compliqué. Sinon, à droite, vous pouvez apercevoir une bistouquette, d'où le grand éclectisme de cette salle.
Le premier Prix Nobel de ma vie que je vois et c'est celui de la paix en plus. Décerné l'an dernier au président pour son bon boulot avec les FARC (c'est Ingrid qui doit apprécier). A noter que l'or de la médaille provient de deux mines colombiennes certifiées "justes" dans leur rapport aux pratiques d'extraction, à l'environnement et leur implication sociale. Curieux de voir ça quand même.

Botero !! 1953 je crois me souvenir. Il n'avait pas encore son style rond. Pas facile à reoonnaîtrre

Botero et L'enfant de Vallecas, un petit garçon qui semble avoir pas mal fasciné par sa difformité. Il est pourtant antérieur à Botero le petiot. Le peintre a d'ailleurs eu un fils qu'il a perdu à 4 ans dans un accident de voiture.

Encore du Botero. Pas facile à reconnaître hein ?
Ce tableau résonne un peu comme une Madeleine de Proust avec une discussion eue sur ce moment de partage et d'échange des femmes entre elles quand elles se coiffent réciproquement.

Botero mais là, c'est plus facile.

Détail d'un tableau de Botero avant sa période ronde.


Art contemporain.

Cecilia Porras, sans titre alors que ça raconte pourtant une histoire

De l'art moderne

De l'art bien bien moderne. Las camas ou les lits. C'est assez con et drôle. Vous créez ce truc puis vous mettez un petit moteur dedans pour que le lit remue frénétiquement trente secondes toutes les dix-quinze secondes. Bon et puis si vous avez plus de douze ans, vous devriez tous penser la même chose.

Mon dieu mais qu'ils sont beaux. Camino al mercado de Eugenio Zerda, 1926. Sur la route pour le marché, c'est quand même la femme qui transporte tout pendant que pépère, il joue de la guitare.

Ils ont entre 15 et 21 ans et ils cueillent des feuilles de coca. ça rapporte deux fois plus que le café. Pueblo Nuevo, province de Antioquia (en gros, je note pour savoir où ne pas aller). Dans la légende anglaise, on parle bien de picking. ça me fait bizarre de dire que je vois presque des collègues.

Même province, un kilo de cocaïne certifié fabriqué en Colombie (pour presque une tonne de feuilles de coca) et un peu mélangé au sol avec de l'essence et des produits chimiques. Alors, même certifié local, ça donne toujours envie un petit rail ?
Dans les barils, la coca est immergé dans l'essence. La chambre d"un "cuistot". Et pour la touche finale, vu que les FARC tenaient ce coin, c'est bourré de mines anti-personnelles. Définitivement un coin à éviter.

Et là, c'est la vie des FARC...

Le musée possède deux jardins intérieurs avec des plantes locales dont le palmier au premier plan, près de Salento. Ce sont les palmier les plus hauts du monde. Hâte aussi de voir ça.

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